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Les ménages marocains se montrent plus prudents quant à l’évaluation de l’impact du contexte actuel sur leur situation économique et financière. En effet, à l’exception de l’évolution du niveau de vie en général qu’ils jugent plutôt bon, ils appréhendent avec vigilance l’évolution des principales composantes de la situation économique et financière et ses éventuels effets sur leur quotidien : évolution du chômage, achat de biens durables, leur situation financière, leur capacité d’épargne.
Ainsi, selon le Haut commissariat au plan (HCP) qui mène régulièrement une enquête de conjoncture auprès des ménages, entre les premiers trimestres de 2011 et de 2012, l’opinion des ménages sur les perspectives d’évolution du niveau de vie en général s’est sensiblement améliorée. Toutefois, la comparaison avec le dernier trimestre de l’année dernière fait ressortir plutôt une détérioration de cette évaluation. S’agissant de l’évolution du chômage, au premier trimestre de l’année en cours, plus de 62 % des ménages sondés redoutent une hausse du nombre de chômeurs cette année. En ce qui concerne l’achat de biens durables, plus de la moitié des ménages (54,3 %) avancent que le moment reste inopportun pour de telles dépenses alors que près de 22 % pensent le contraire.
Cette appréciation reste cependant moins négative aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Les consommateurs sont également préoccupés par l’évolution des prix des produits alimentaires, s’attendant à une hausse. En effet, d’après l’enquête, les ménages «ont le sentiment» que les prix des produits alimentaires ont augmenté et qu’ils augmenteront davantage cette année. Plus de 9 ménages sur dix (92,4 %) pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé et plus de sept sur dix (72,3 %) anticipent leur augmentation à l’avenir.
Mais, globalement, la situation financière des ménages arrive à se stabiliser. D’après l’enquête du HCP, même si leur appréciation de son évolution passée s’est détériorée, les ménages ont, au premier trimestre de cette année, une opinion améliorée de leur situation financière actuelle. Cette évaluation s’est légèrement détériorée en ce qui concerne les perspectives d’évolution futures de cette situation. Ce qui n’a toutefois pas pu améliorer leur capacité d’épargne. En fait, relève-t-on, les ménages restent globalement pessimistes quant à leur capacité à épargner dans les mois à venir.
