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Le Cirque du Soleil illumine Casablanca

● Entre magie et poésie, les artistes de ce cirque prestigieux emportent le public casablancais dans un tourbillon de joie et de bonheur. Acrobates, musiciens, trapézistes, jongleurs, funambules, contorsionnistes… donnent le vertige
● Plus que deux journées pour le Cirque du Soleil dans la métropole. La première ce samedi même à 16h30 et à 20h30 et la seconde, dimanche à 15h et à 19h, au Complexe sportif Mohammed V.

Le Cirque du Soleil illumine Casablanca

Depuis le 6 avril, au Complexe sportif Mohammed V à Casablanca, du côté de la salle couverte, un mouvement inhabituel se fait sentir à partir de 20h et parfois à partir de 16h ou même 15h. Cette agitation qui prend les allures de rendez-vous réguliers, suscitant enthousiasme et engouement, n’a rien à voir avec le programme sportif de la bâtisse. Il s’agit bel et bien du célébrissime Cirque du Soleil. Et pourtant, point de chapiteau à l’horizon et encore moins de numéros avec les animaux au programme. Rien qu’avec un spectacle haut en couleurs, baptisé « Saltimbanco », ce cirque réussit à attirer et à séduire, bien entendu, un public constitué autant d’adultes que d’enfants. C’est dire que la magie du cirque opère toujours.
Tous les soirs, où ce beau monde assiste à des moments privilégiés de détente et de divertissement, il reste, face à des magiciens du spectacle, suspendu aux moindres de leurs mouvements. Acrobates, musiciens, trapézistes, jongleurs, funambules, contorsionnistes… sont aussi fascinants les uns que les autres et leurs numéros plus performants que spectaculaires.

Mais avant de se mettre en costume de spectacle et d’éblouir par leurs couleurs bigarrées, les artistes du Cirque du Soleil se livrent quotidiennement à des répétitions où ils revoient et perfectionnent leurs gestes. sur scène, en short et t-shirt, des corps athlétiques de jeunes femmes et hommes répètent encore et encore. Le temps qu’il faut pour atteindre le miracle de la perfection, jusqu’à éblouir le spectateur et le laisser sans voix. Se surpasser, toujours aller plus loin, pousser les limites de la performance, tels sont les défis de ces êtres hors du commun qui paraissent venir d’un autre temps.
Les répétitions sont ponctuées de moments de grande concentration, pour exécuter des sauts périlleux, mais aussi des mouvements désordonnés, des pirouettes, des voltiges… Le tout, dans une ambiance bon enfant. Quelques heures plus tard, ces mêmes artistes sont méconnaissables. Attifés de costumes flamboyants et maquillés à outrance, ils se mettent dans la peau de leurs personnages.

Que le show commence
Des sauts périlleux et vrilles spectaculaires des numéros de balançoire russes et de mâts chinois aux prouesses aériennes des numéros de trapèze et de bungees, en passant par le jeu unique et charmant des clowns, Saltimbanco est un véritable voyage dans un monde féérique tout en poésie. Un tourbillon de sensations et d’émotions fortes servies par une scénographie adapté au concept urbain. « La scénographie de Saltimbanco reflète les contradictions de la ville, où les gens puissants et les gens démunis vivent côte à côte », expliquent les organisateurs. Et d’ajouter: « Tout est possible ici. La scène est un espace urbain réduit à ses éléments essentiels. La rosace, voûte faite d’anneaux de métal, est suspendue au-dessus de la scène. La lumière filtre à travers la rosace, comme elle le fait à travers les branches d’un arbre ou les carreaux d’un vitrail ». Autant d’éléments qui mettent en exergue le talent des personnages qui investissent la scène tour à tour et qui sont des fous du spectacle, des génies de la piste, des artistes-nés et des poètes dans l’âme qui passent leur temps à divertir, à éblouir et à amuser les autres. Dans la foulée, ils s’amusent eux-mêmes et revendiquent leur joie de vivre.

C’est justement là le secret de la lumière qu’ils dégagent. Mais derrière ce beau spectacle, qui réunit 51 artistes et musiciens provenant de plus de 20 différents pays, une lourde machine en assure le fonctionnement. « Tout ce qui est sur scène a été transporté par 15 camions. Un matériel qui a besoin d’une journée pour être monté et qui fait appel aux bras de 50 techniciens en plus de 80 autres personnes recrutées sur place. Pour le démonter, c’est cinq bonnes heures de travail », affirme Vanessa Napoli, assistante-chef, relations publiques du Cirque du Soleil. Néanmoins, quand la satisfaction est au bout du compte, rien ne compte plus. « Le public marocain est très réceptif. Jeunes et adultes suivent les numéros avec beaucoup d’attention. Tout le monde nous demandait pourquoi nous ne sommes pas venues plus tôt », ajoute-t-elle avec un grand sourire.  
Après le spectacle de dimanche 15 avril, le Cirque du Soleil fera ses adieux au public casablancais. Ce sera, donc, le repos du guerrier, pendant 2 semaines, et puis cap sur Beyrouth au Liban pour une nouvelle aventure.


Questions à : Vanessa Napoli , assistante-chef, relations publique du Cirque du Soleil

«Le cirque a une magie qu’on ne retrouve nulle part ailleurs»

Qui sont les «soldats» du Cirque du Soleil ?
Il y a les artistes qui sont de plus de 13 nationalités : ils sont du Canada, des USA, de Mongolie, de Slovaquie… Le cirque, c’est également 500 employés de 40 pays. Des gens dont la vie est ponctuée de voyages et qui vivent comme une famille. Nous faisons tout ensemble.
 
Un mot sur vos spectacles ?
Nous avons des spectacles fixes. Des spectacles sous chapiteau où nous utilisons nos propres moyens. Généralement, nous restons 8 semaines dans chaque ville. Le format chapiteau nous permet de visiter plusieurs villes.

Est-ce que vous adaptez vos spectacles au pays d’accueil ?
Le spectacle est toujours le même. On ne fait pas l’effort de l’adapter puisqu’il véhicule des valeurs universelles qui sont partout les mêmes. En revanche, nous adaptons les détails techniques à la scène.

Comment voyez-vous l’avenir du cirque, comme forme de spectacle ?
Aujourd’hui, le cirque est en butte à la rude concurrence des autres moyens de divertissement. Il est de plus en plus difficile pour cet art de survivre et de s’imposer. Mais il faut savoir que le cirque a quelque chose de spécial. Il a une magie qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.


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