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Des combats dans des quartiers chrétiens de Damas

Des zones auxquelles les rebelles n’avaient pas accès jusqu’à présent.

Des combats dans des quartiers chrétiens de Damas
Les rebelles gagnent du terrain face à une armée en proie à des désertions.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des combats entre l’armée syrienne et les rebelles ont éclaté mercredi pour la première fois aux abords de deux quartiers chrétiens dans le centre de Damas. D’après Rami Abdel Rahmane, président de l’OSDH «ce sont des combats inédits. Ce sont des zones auxquelles les combattants (rebelles) n’avaient pas accès jusqu’à présent».

«Bab Touma et Bab Charqi sont des quartiers traditionnels chrétiens dans le Vieux Damas, particulièrement prisés par les touristes et où se trouvent de nombreux hôtels. C’est dans ces quartiers que se sont déroulées à plusieurs reprises des manifestations de soutien au président Bachar al-Assad.» Par ailleurs à Alep, deuxième ville de Syrie, les rebelles qui font face aux soldats loyalistes qui bombardent certains quartiers, mais ne parviennent pas à avancer se sont fixé comme objectif la prise des sièges des services de renseignements pour s’assurer le contrôle de la ville.

La conquête mardi du commissariat de Salhine, le plus important du sud d’Alep, et ceux de Bab Nairab et de Hanano, est «une petite victoire, bonne pour le moral», a affirmé le général rebelle Abdel Nasser Ferzat, un commandant de l’Armée syrienne libre (ASL). «Mais le plus important, c’est la prise des sièges des “moukhabarat” (renseignements). Si ces sites tombent, la victoire sera possible», a-t-il ajouté.
Selon une source des services de sécurité, «l’objectif des rebelles est de s’emparer du siège des renseignements de l’armée de l’air qui se trouve dans le quartier de Zahra à la périphérie ouest d’Alep, car cela leur ouvrirait la porte de quartiers aisés de la ville qu’ils ne contrôlent pas pour le moment».

«Le moral de l’armée est au plus bas, ils savent que s’ils font entrer les chars au milieu des maisons et des habitants, il y a un risque plus grand de défections», a expliqué un responsable rebelle. «Les soldats attendent la moindre occasion pour faire défection, dans les ruelles, c’est très facile», a-t-il souligné.
Il a affirmé que les rebelles préparaient «depuis des mois la bataille d’Alep» et qu’ils avaient attendu de «libérer» la province avant de rentrer dans la ville. Conscient de l’enjeu, le président Bachar al-Assad a affirmé mercredi que l’armée livrait une bataille «cruciale» pour le destin du pays, à l’occasion du 67e anniversaire de l’armée. Le régime ne reconnaît pas l’ampleur de la révolte populaire qui a éclaté en mars 2011 et qualifie les rebelles de «groupes terroristes armés» à la solde de l’étranger.

Pour sa part, «le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, a jugé prématurée la formation d’un gouvernement en exil annoncée au Caire et estimé qu’elle affaiblissait l’opposition syrienne.» L’opposant syrien Haytham al-Maleh a annoncé, mardi, avoir été chargé par une coalition de Syriens «indépendants sans affiliation politique» de former un gouvernement en exil qui sera basé au Caire. «M. Maleh, 81 ans, est un avocat et défenseur des droits de l’Homme qui a passé plusieurs années en prison.

Il a expliqué la décision de former un gouvernement par la crainte d’un “vide” en cas de chute du président Bachar al-Assad.» Des sources proches du CNS avaient indiqué avoir «formé deux comités pour se concerter avec l’Armée syrienne libre (ASL, formée de rebelles et de civils ayant pris les armes) et les groupes de l’intérieur ainsi qu’avec l’opposition en exil pour la formation d’un gouvernement de transition.» 

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