Menu
Search
Vendredi 19 Décembre 2025
S'abonner
close
Vendredi 19 Décembre 2025
Menu
Search

Moscou refuse toute intervention militaire

La Russie a demandé aux États-Unis et à l’UE d’abandonner les sanctions unilatérales contre la Syrie.

Moscou refuse toute intervention militaire
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

La Russie reste opposée à toutes les menaces de sanctions contre la Syrie de peur que des sanctions unilatérales ne plongent le pays dans une guerre civile. L’annonce a été faite par l’ambassadeur russe à l’ONU, Vitaly Churkin, au Conseil de sécurité. L’émissaire russe auprès de l’ONU a estimé que «les sanctions qui ne s’appliquaient qu’au gouvernement syrien, allaient à l’encontre de l’esprit du document de Genève et ne reflétaient pas la réalité dans le pays aujourd’hui». Vitaly Churkin a expliqué au conseil que son pays ne soutenait pas le régime de Bachar El-Assad ou l’emploi de la violence, mais s’était élevé contre la résolution parce qu’elle «s’appuie sur une philosophie de la confrontation», prévoyait «un ultimatum de sanctions» et était contre un règlement pacifique de la crise. La résolution visait à «ouvrir la voie à la pression de sanctions et ensuite à une implication militaire de l’extérieur dans les affaires intérieures de la Syrie», a argumenté l’ambassadeur russe à l’ONU.
Pour sa part, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé que les tentatives de certains pays occidentaux d’intervenir, en Syrie, hors du Conseil de sécurité, auraient des répercussions dangereuses, non seulement, sur la Syrie, mais aussi sur le Moyen-Orient et l’Ordre international. Dans un entretien de presse, rapporté par la chaîne Russia Today, M. Lavrov a souligné que certains pays occidentaux tentaient d’imposer au Conseil de sécurité des positions politiques, qui dépassent les résultats du dialogue syrien interne et s’attelaient à y renverser le régime, précisant que ces tentatives sont en contradiction avec la mission du Conseil et des principes de la charte de l’ONU, prévoyant la non-ingérence, dans les affaires internes des pays souverains. Il a fait noter que ces pays occidentaux n’acceptaient pas les voies diplomatiques et politiques, pour résoudre la crise en Syrie, parce qu’ils voulaient reproduire le modèle libyen, en soutenant l’une des deux parties et en encourageant l’opposition syrienne à refuser le dialogue avec le gouvernement syrien. Le chef de la diplomatie russe a affirmé que Moscou accepterait une résolution internationale, sur la situation, en Syrie, à condition qu’elle ne comporte, ni menace, ni évaluations unilatérales, ni sanctions contre le gouvernement syrien.
M. Lavrov a dit que Moscou pousserait, fin septembre, le Conseil de sécurité de l’ONU à approuver l’accord de Genève sur les principes d’une transition en Syrie, trouvé le 30 juin. Cet accord a été adopté par le Groupe d’action sur la Syrie, après l’échec du plan de Koffi Annan. M. Lavrov avait exposé dans des termes virulents la position russe, accusant les Occidentaux d’exercer un «chantage» à l’ONU pour forcer la Russie à accepter une résolution prévoyant des sanctions, voire le recours à la force, contre le gouvernement syrien. La presse russe soulignait que la ligne dure choisie par le Kremlin menait à une confrontation accrue sur la question syrienne. «La Russie et l’Occident sont au seuil d’une confrontation aiguë sur la Syrie», écrivait le quotidien Kommersant. «Selon nos informations, c’est le Kremlin avant tout qui insiste pour une ligne dure sur la Syrie», écrit encore ce journal. Kommersant affirme qu’au cours d’une réunion avec les diplomates russes, Vladimir Poutine leur a ordonné de «défendre le droit international, quoi qu’il en coûte».

Lisez nos e-Papers