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La promotion de la PME comme levier de développement régional

La Chambre espagnole de commerce et d’industrie de Tanger a organisé un séminaire pour sensibiliser à la promotion de la PME. L’expérience ibérique a été citée comme exemple concluant.

La promotion de la PME comme levier  de développement régional
Amal Boussouf, directrice de la Chambre espagnole de commerce et d’industrie de Tanger, animant les débats.

Dans le cadre des actions de soutien destinées à promouvoir le Pacte national pour l’émergence industrielle, la Chambre espagnole de commerce et d’industrie de Tanger a organisé récemment un séminaire pour présenter les programmes de financement et d’appui aux petites et moyennes entreprises locales. Cette manifestation a été organisée en étroite collaboration avec l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) et le Centre de développement technique et industriel.
L’objectif central de ce séminaire consistait à promouvoir les programmes d’appui aux trente responsables d’entreprises présents à cet événement en leur présentant en détail les mesures de financement mis en place au profit des PME : les programmes «Imtiaz» et «Moussanada».
À cet effet, Mounir Zraidi, responsable de la distribution des programmes d’appui aux PME, a présenté en détail les deux programmes. Effectivement, «Imtiaz» vise à accompagner les entreprises sélectionnées sur la base d’un contrat de croissance, à travers l’octroi d’une prime à l’investissement, pour le matériel et l’immatériel, correspondant à 20% de l’investissement total, et plafonnée à 5 millions de DH. «Moussanada», pour sa part, a pour objet d’accompagner les entreprises dans leur démarche de modernisation et d’amélioration de leur productivité.

Les programmes «Imtiaz» et «Moussanada»
L’intervenant a saisi l’occasion pour présenter les initiatives et mesures mises en œuvre par l’ANPME pour permettre aux entreprises de gagner des points en termes de productivité et de compétitivité et de consolider ainsi leurs marchés. Mounir Zraidi a ainsi rappelé que le programme «Imtiaz» vise à permettre chaque année à une cinquantaine de PME à fort potentiel, tous secteurs confondus, de concrétiser leurs projets de développement et de leur faciliter l’accès au crédit bancaire. Le responsable a également présenté les résultats des éditions 2010 et 2011 d’«Imtiaz».
Ainsi, a-t-il expliqué, quelque 33 projets avaient été retenus en 2010, moyennant un investissement global de 666 millions de MH et une prime dite «Imtiaz» d’un montant de 112 millions de DH, le tout moyennant 2 045 emplois à créer. Durant l’année 2011, on a constaté une nette progression du nombre de projets retenus, qui sont passés à dossiers 47 soutenus pour un investissement global de 1 milliard de DH et 174 millions de DH en primes «Imtiaz», le tout moyennant 4 709 emplois à créer.
Le programme «Moussanada», rappelons-le, vise plusieurs objectifs essentiels, notamment accompagner 500 PME chaque année pour renforcer leurs facteurs de compétitivité, en termes de coûts, de délais et de qualité. Il vise également à accélérer l’usage des technologies de l’information au sein des PME. Le responsable de la distribution des programmes d’appui aux PME a terminé son exposé en dressant le bilan des actions retenues dans différents secteurs de l’économie, dans le cadre de l’action de son département, en concluant son intervention sur les critères d’éligibilité des PME aux deux programmes mis en place par les pouvoirs publics.

L’expérience espagnole en exemple
À son tour, Marc Marchador a présenté le CDTI, l’organisme étatique espagnol qu’il représente et qui opère dans la promotion de l’innovation et du développement technologique des entreprises ibériques. Dans son exposé, Marc Marchador a expliqué que le CDTI est une entité publique dédiée à l’entrepreneuriat, fondée en 1977 et fonctionnant sous la tutelle du ministère espagnol de l’Économie et de la compétitivité. Sa mission principale consiste en l’évaluation technique et économique ainsi que dans le financement des projets menés par les entreprises espagnoles en matière de recherche et de développement. Parmi les autres tâches que s’assigne le CDTI, a expliqué Marc Marchador, qui intervenait pour témoigner de l’expérience espagnole en la matière, il faut citer aussi l’appui à la participation des entreprises ibériques aux programmes de coopération technologique internationale ainsi qu’au transfert de technologie et à la création d’entreprises orientées Technologie.  Il faut souligner que le CDTI collabore avec l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise depuis 1998. Plusieurs projets ont été réalisés entre cet organisme espagnol et des organisations marocaines, outre l’ANPME, comme la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et au niveau du gouvernement, le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies.
L’intervenant a conclu son exposé en rappelant l’importance de la fonction du réseau extérieur. «Notre fonction consiste à conseiller et à appuyer les entreprises dans leurs projets de collaboration technologique, de recherche de partenaires, d’information sur le marché et le financement local. Nous avons ouvert neuf bureaux dans différents pays, en l’occurrence les États-Unis, le Mexique, le Brésil, le Chili, le Maroc, l’Inde, la Chine, la Corée du Sud et le Japon», a précisé Marc Marchador.
La directrice de la Chambre espagnole de commerce et d’industrie de Tanger, Amal Boussouf, a pour sa part ouvert le débat qui a été très riche en termes d’interventions. Les orateurs ont, en majorité, soulevé des questions intéressantes, liées à la démarche de présentation du dossier, aux critères de choix, au processus de financement, etc.

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