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Les maux d’une cité-dortoir

Témara, la cité voisine de la capitale, souffre de bon nombre de problèmes de taille. Ses habitants ont l’impression que la ville est abandonnée à son propre sort par les responsables locaux. Les années passent sans qu’elle se développe au rythme escompté.

Les maux d’une cité-dortoir
Une ville en béton, sans plus...

Nombreux sont les maux qui hantant les Tmaris à commencer par les bidonvilles qui semblent être inextricables. Pourtant, Temara devait être déclarée ville sans bidonvilles en 2009. Les objectifs fixés s’avèrent difficiles à atteindre. Il reste encore plus de 1 000 ménages à résorber. Le foncier est le premier obstacle relevé à cause de l’envolée des prix dans cette préfecture en raison de son positionnement géographique entre Rabat et Casablanca.
Outre ce problème, le délabrement des voiries nuit à la qualité de vie des citoyens. Les chaussées des quartiers, trouées et mal entretenues, sont dans un état lamentable. Leur réfection ne semble pas être à l’ordre du jour des responsables locaux depuis des années. En effet, beaucoup de lotissements ont été construits sans que pour autant l’on s’intéresse sérieusement à l’entretien des voies publiques.
«Le foncier coûte très cher. Les propriétaires des maisons de ce nouveau quartier ont dépensé des sommes colossales afin de construire ou d’acquérir leurs demeures et ont payé tous les frais exigés aux services locaux. Malheureusement, les rues sont dans un état chaotique tant sur le plan esthétique qu’opérationnel», se plaint un habitant du nouveau quartier Oulad Mtaa. Les responsables locaux sont pointés du doigt. Contacté par le Matin, le président du conseil de la commune de Témara, le haraki Ahmed Mellouki, reconnaît que la ville pâtit de plusieurs problèmes, dont l’endettement qui s’élève à 300 millions de DH (voir entretien). Il signale que les projets jusque-là réalisés ne suivent pas le rythme de l’évolution démographique.
L’expansion qu’a connue la cité a fait qu’actuellement, on ne perçoit partout qu’un amas de béton, et de briques au point que l’on se demande s’il est possible de rattraper le retard et de trouver une compensation dans la création d’espaces libres bien aménagés et équipés. Pour le moment, difficile de respirer ! La verdure manque cruellement ainsi que les lieux de divertissement. Quand les Tmaris veulent se distraire, ils n’ont que les rues et les boulevards pour errer. Une Maison de jeunes existe certes, mais elle n’arrive pas à combler les besoins croissants des habitants qui estiment que la ville est triste et peu animée. Ils réclament d’autres espaces culturels et de détente. À cause du manque des espaces de loisir, chaque après-midi, des centaines de Tmaris sortent en masse en direction du boulevard Moulay Ali Chérif. Même les enfants se sentent ignorés par les concepteurs de la ville. Rares sont les espaces de jeu qui leur sont dédiés. Aussi, certains se permettent-ils de jouer au football dans des rues qui connaissent une circulation de véhicules très dense, sans se soucier du danger qui pourrait menacer leur vie.
Par ailleurs, le transport en commun hante tous ceux qui sont contraints de se déplacer au quotidien à Rabat ou Salé. Le problème est le même pour les trois cités voisines sauf qu’il est plus accentué chez les Tmaris qui attendent avec impatience une solution urgente à cette situation. Ils nourrissent l’espoir de l’extension des lignes de tramway pour alléger leur pénible quotidien.
Un appel est lancé aux responsables locaux et aux différentes administrations centrales concernées pour s’atteler sur le traitement des maux dont souffre la ville voisine de la capitale. 

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