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Le plan Azur en «one shot»

Premier contributeur en devises avec quelque 60 MMDH, le tourisme marocain cherche sa mue. Il peut apporter plus en investissement et en création d’emplois si la gouvernance s’y trouve améliorée. Certes, la Vision 2020 trace les grandes orientations.

Le plan Azur en «one shot»
Outre la réalisation des établissements hôteliers de manière intégrée, l’Etat est désormais dans le tour de table des différents projets du plan Azur.

Mais sur le tas, l’approche diffère d’un gouvernement à l’autre. Rencontré, l’actuel ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, est déjà à l’œuvre (interview dans nos prochaines éditions). Il veut absolument apporter sa griffe en agissant sur la manière dont les projets sont déclinés et réalisés. Pour que le plan Azur prenne son envol, le ministre prône le «one shot» pour la réalisation des stations.

Nouveau modèle

L’approche par phases ayant montré ses limites, Haddad veut apporter plus de garantie en optant pour la réalisation en un seul jet. La station Taghazout (Agadir) sera la première à bénéficier de ce nouveau modèle de réalisation. La volonté est de commencer la construction des 7 hôtels de la station, qui démarre en juin prochain, en même temps. Sur pas moins de 615 hectares, Taghazout devrait être opérationnelle en 2016 et offrir une capacité de 12.300 lits contre 8.000 initialement prévus.

La station de Luxus qui sera adossée sur la destination de Tanger se trouve aussi dans le même schéma de la réalisation en «one shot». Pour ce qui est de la station de Mogador, adossée à Essaouira, le ministre prévoit le bouclage de la première phase en construisant les deux hôtels et le village qui y sont programmés.

Mais avant cela, le ministère est en pleine préparation d’un plan d’urgence pour pallier les effets néfastes de la crise. Car si l’année 2011 a connu, malgré tout, une hausse de 4 % des recettes, 2012 s’annonce encore plus corsée. Haddad pense qu’il faut être réactif et aller à la rencontre des marchés émetteurs, notamment les nouveaux en Europe de l’Est, en Russie, dans les pays scandinaves et en Amérique latine. La promotion dans le tourisme est, sans conteste, la clé de voûte.

Durant les négociations des budgets sectoriels, le ministre tentera, sans être gourmand, de défendre un budget promotionnel plus important. Il se situe actuellement à quelque 700 millions de DH puisqu’il a été amélioré entre 2010 et 2011. Haddad estime que le balnéaire au Maroc n’est pas encore pleinement exploité. Au contraire, c’est le culturel, à travers Marrakech, qui aurait permis une hausse des recettes en pleine crise mondiale.

Outre la réalisation des établissements hôteliers de manière intégrée, l’Etat est désormais dans le tour de table des différents projets du plan Azur. Un Fonds marocain de développement touristique, doté de 1,6 milliard de DH a été créé à cet effet. L’Etat veut ainsi sécuriser et drainer plus d’investissement
en jouant son rôle de locomotive. Il s’adosse ainsi plus sur des institutionnels marocains, comme la CDG, que sur des étrangers. Certes, le Maroc restera toujours intéressé par les Fonds souverains des pays du Golfe, mais il verrouille les procédés en s’engageant via  la contribution conséquente de l’Etat. 


Club Biladi

Le tourisme interne est le deuxième après les Français en termes de contribution et de volume. Son importance est donc avérée et son développement mérite réflexion.
Le département du Tourisme dispose aujourd’hui d’une vision plus claire des besoins. Le concept Biladi sera amélioré pour répondre à des besoins spécifiques, mais aussi aux attentes de segments faits de jeunes cadres qui ne cherchent pas forcément un cadre familial. L’idée des clubs Biladi intéresse particulièrement le ministre du Tourisme. Il ambitionne que des clubs offrant le confort et les facilités nécessaires soient mis à la disposition des Marocains dans les zones touristiques qu’ils visitent habituellement. Mais le touriste marocain est aussi le MRE à la quête d’offres plus adaptées aux nouvelles générations. Tenez-vous bien, 47 % des 9,7 millions de touristes qui viennent au Maroc sont des Marocains résidant à l’étranger.

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