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Nouvelle technique à Rabat

Le 16 février, l’équipe de l’hôpital Cheikh Zayed de Rabat a expérimenté, avec succès, pour la première fois une nouvelle technique de transplantation rénale permettant de réduire les désagréments postopératoires.

Nouvelle technique à Rabat
La transplantation rénale est moins chère que la dialyse.

Cette opération a été rendue possible grâce un don du frère cadet du receveur. « A la différence des prélèvements réalisés par le passé, celui-ci ne nécessite que quelques petites incisions au niveau de la région concernée, ce qui représente un atout majeur en termes de confort et de réduction de la durée de convalescence du donneur qui peut rentrer chez lui au bout de trois jours », a expliqué à la MAP le professeur Tariq Karmouni, chirurgien urologue qui a réalisé l’opération.

Cette innovation présente, par ailleurs, l’intérêt de réduire de manière significative la douleur post-chirurgicale et de ne laisser que de petites cicatrices, ce qui revêt une grande importance pour les femmes, préoccupées de leur aspect selon le docteur Hakima Rhou, professeur de dialyse et de transplantation rénale qui a dirigé l’équipe médicale chargée d’effectuer cette première greffe.

Les principaux handicaps

Cela étant, l’intervention, dont le taux d’échec est quasiment nul selon Dr Karmouni, présente des risques communs à toutes les transplantations, notamment le risque de rejet de l’organe greffé. Pour parer à cette éventualité, des médicaments destinés à empêcher le rejet du nouvel organe sont administrés sur une longue période, voire à vie, et des visites médicales régulières sont recommandées. Pour ce qui est du donneur, des bilans de santé sont nécessaires au moins une fois par an. Seulement 150 greffes ont été réalisées durant les deux dernières années dans tout le Maroc, selon la MAP qui impute la faiblesse de ce chiffre aux prix de l’opération : 300.000 DH, sans compter les frais annexes (médicaments à prendre à vie, bilans de santé réguliers). Pour remédier à cet état de fait, il est nécessaire, selon Dr Rhou, que le ministère de la Santé subventionne les opérations, mais aussi les traitements post-opératoires qui restent assez coûteux. Pour le Dr Karmouni, l’écrasante majorité des patients ignorent même l’existence de cette possibilité de se faire greffer le rein, et optent donc pour la dialyse comme seule et unique thérapie. 

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