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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Légère baisse du taux de chômage en 2011

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Bonne nouvelle pour le nouveau gouvernement qui prévoit de ramener le taux de chômage à 8% à l'horizon 2016. L'augmentation du nombre d'emplois continue sur son trend haussier, au grand bonheur de l'équipe Benkirane qui s'est engagée à solder le passif en matière de chômage particulièrement parmi les « diplômés chômeurs », en assurant le suivi de la mise en oeuvre des programmes « Taahil », « Moukawalati » et « Idmaj », à travers une série de nouvelles initiatives. Selon les dernières statistiques du Haut commissariat au plan (HCP) qui font état d'une régression de l'ordre de 0,2 point du taux de chômage passant de 9,1% en 2010 à 8,9% en 2011, soit 9.000 chômeurs de moins.

Par milieu de résidence, ce taux s'est stabilisé en milieu rural et a reculé de 0,3 point en milieu urbain. Ce recul en zones urbaines a profité principalement aux hommes (-0,8 point) et aux sans diplômes (-1,1 point). En revanche, le taux de chômage dans ces mêmes zones urbaines a notablement augmenté parmi les femmes (+1,4 point), les diplômés de niveau supérieur (+1,5 point) et les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+0,9 point).
Par ailleurs, le sous-emploi, élevé dans les secteurs du BTP et de l'agriculture, a reculé de 1,1 point au cours de l'année 2010.

Selon le HCP, la population active âgée de 15 ans et plus a atteint au cours de l'année 2011, 11.538.000 personnes, soit une hausse de 0,8% par rapport à l'année 2010 (augmentation de 1,6% en milieu urbain et stagnation en milieu rural). Le taux d'activité a baissé de 0,4 point, passant de 49,6% en 2010 à 49,2% en 2011. Par profil, quatre chômeurs sur cinq sont des citadins, deux sur trois des jeunes âgés de 15 à 29 ans, un sur quatre est diplômé de niveau supérieur, un sur deux (51,8%) est primo-demandeur d'emploi et près de deux sur trois chôment depuis plus d'une année. Par ailleurs, 24,6% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation à la suite de l'obtention d'un diplôme, 29,5% suite à l'arrêt de l'activité de leur établissement ou au licenciement et 16,8% par le fait de l'arrêt des études sans avoir de diplôme. En matière d'emploi, 74.000 postes d'emplois rémunérés ont été créés au cours de la période, résultat d'une création de 117.000 postes en milieu urbain et d'une perte de 43.000 postes en milieu rural. L'emploi non rémunéré a enregistré une hausse de 45.000 postes en zones rurales et une perte de 14.000 postes en zones urbaines, soit, au total, 31.000 postes nouveaux. Les créations d'emplois non rémunérés ont été relevées principalement dans le secteur de l'« Agriculture, forêt et pêche » (+45.000 postes contre un recul de 14.000 au niveau des autres secteurs). En conséquence, le volume global de l'emploi est passé de 10.405.000 en 2010 à 10.510.000 en 2011, soit une création nette de 105.000 postes d'emplois (103.000 postes en zones urbaines et 2.000 en zones rurales). Le taux d'emploi est passé, au cours de la même période, de 45,1% à 44,8%. Il a baissé de 0,1 point en milieu urbain (de 37,6% à 37,5%) et de 0,5 point en milieu rural (de 56,2% à 55,7%).

Au niveau sectoriel, les créations d'emplois ont concerné les services et le BTP surtout. Les « services » ont créé 114.000 nouveaux emplois, soit une hausse de 2,9% du volume d'emploi du secteur. Les hausses ont concerné principalement les branches du commerce de détail et la réparation d'articles domestiques (40.000 postes exclusivement en milieu urbain et dont 35.000 hors magasin) et du transport terrestre (44.000 postes dont 26.000 en milieu urbain).
Concernant les BTP, l'année 2011 a été marquée par la création de 30.000 postes d'emploi (soit une hausse de 2,9%) contre une moyenne annuelle de 63.000 au cours de la période 2008-2010.
Autre fait marquant, les « activités mal désignées » ont généré 1.000 nouveaux postes.

Les secteurs les plus touchés

Le secteur de l'industrie y compris l'artisanat a connu une perte de 31.000 postes d'emplois (soit -2,5%) et celui de l'Agriculture, forêt et pêche, 9.000 postes (soit -0,2%). En milieu urbain, l'industrie y compris l'artisanat a perdu 6.000 postes d'emplois (soit -0,6% du volume d'emplois du secteur).
En milieu rural, les 2.000 nouveaux postes sont le résultat d'une création de 31.000 postes dans les services (soit un accroissement de l'emploi du secteur de 4,6%) et de 14.000 postes dans les BTP (+3,6%) et d'une régression de l'emploi dans les secteurs de l'« industrie y compris l'artisanat » de 25.000 postes (-10,8%) et de l'« agriculture, forêt et pêche » de 18.000 postes (-0,5%).
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