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Ils ont déclaré : Yasser Znagui
Les échanges entre responsables marocains et qataris «ont abouti à des résultats concrets»
Le conseiller de S.M. le Roi, Yasser Znagui, a souligné, dimanche à Doha, que les échanges entre responsables marocains et qataris, dans le cadre de la visite de travail officielle de S.M. le Roi Mohammed VI au Qatar, «ont abouti à des résultats concrets». Les accords convenus seront «bénéfiques à l’économie nationale et aux citoyens», a déclaré à la MAP M. Znagui qui a pris part à une réunion élargie entre les délégations officielles des deux pays axée sur les moyens de développement de la coopération bilatérale.
Les discussions entre les deux parties ont porté, en particulier, sur la décision du Conseil de la coopération du Golfe (CCG) de financer l’économie marocaine, à travers des projets structurants de développement économique et social, qui vont contribuer à la promotion de plusieurs secteurs, tels les infrastructures, l’éducation, la santé, l’habitat et le tourisme. La partie marocaine a présenté «des projets bien structurés et détaillés à même d’accélérer le processus de financement» de ces projets, a-t-il poursuivi, notant que la réunion a également évoqué le partenariat entre l’Autorité marocaine d’investissement et le Fonds souverain du Qatar «pour engager des investissements multisectoriels».
S’agissant du Fonds marocain pour le développement touristique (FMDT), auquel contribuent le Qatar, les Émirats arabes unis et le Koweït, le conseiller de S.M. le Roi a fait savoir que «l’Arabie saoudite a exprimé son souhait de rejoindre les partenaires» à ce projet de grande envergure. Baptisé «Wessal Capital», ce fonds souverain d’investissement, qui a fait l’objet d’un accord entre le Royaume et les trois pays du Golfe (Qatar, Émirats arabes unis et Koweït) en novembre 2011, concerne l’injection de quelque 23,8 milliards de dirhams pour la promotion du secteur touristique marocain.
D’autre part, M. Znagui a indiqué que la partie qatarie a assuré ses interlocuteurs marocains de «la volonté de l’Émir du Qatar, S.A. Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, de recevoir plus de compétences marocaines, comme signe de reconnaissance à la qualité des potentialités nationales».
Saad-Eddine El Othmani
Le développement de l’agriculture et des infrastructures au cœur des concertations maroco-qataries
Les projets présentés par la délégation marocaine à la partie qatarie, au cours de leurs entretiens dimanche à Doha, portent sur le développement de l’agriculture, des infrastructures et un certain nombre de secteurs productifs, a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad-Eddine El Othmani. Dans une déclaration à la MAP, à l’issue d’une réunion élargie entre les deux délégations, dans le cadre de la visite de travail officielle de S.M. le Roi Mohammed VI au Qatar, le ministre a ajouté que ces projets auront un grand impact sur de larges franges de la société, du fait qu’ils touchent à plusieurs secteurs et concernent différentes régions du pays, permettant ainsi aux zones reculées de tirer profit des fruits de cette coopération.
Il a qualifié «d’excellentes» les relations entre le Maroc et le Conseil de la coopération du Golfe, qui puisent leur force des liens de fraternité et des contacts permanents entre les peuples et entre S.M. le Roi Mohammed VI et les dirigeants de ces pays. Il a assuré que ces liens se sont renforcés après la signature de quatre accords de coopération sur les plans politique et économique à l’occasion de la visite de S.A. Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani au Maroc, en décembre dernier.
Le ministre a rappelé l’existence d’un partenariat stratégique avancé entre le Maroc et le Conseil de la coopération du Golfe, précisant que des commissions ont été mises en place pour élaborer une nomenclature de projets visant le renforcement de la coopération économique, sociale, commerciale, sécuritaire et politique. Il a souligné que le Maroc est résolument déterminé à raffermir et développer ses relations de coopération avec le Qatar, au service des deux peuples.
Ces relations connaissent une embellie économique à la faveur des investissements qataris au Maroc et d’une coopération étroite entre les secteurs privés des deux pays, a-t-il considéré. Le ministre a noté que la tournée de S.M. le Roi dans la région, à la tête d’une importante délégation, vise essentiellement
à mettre sur les rails le processus de partenariat avec les pays du CCG.
Aziz Rabbah
Le Maroc sera une plateforme stratégique pour les investissements qataris dans la région
Le ministre de l’Équipement et du transport, Aziz Rabbah, a fait savoir, dimanche à Doha, que le Maroc devra constituer une plate-forme pour les investissements qataris dans la région.
Au vu de sa situation politique stable et sa position géostratégique, le Royaume sera une plate-forme stratégique pour les investissements qataris aussi bien au Maroc que dans les marchés mondiaux, notamment africains et européens», a déclaré M. Rabbah à la MAP à l’occasion de la visite officielle de travail qu’effectue, depuis vendredi, S.M. le Roi Mohammed VI au Qatar.
Il a précisé que les Qataris ont exprimé leur volonté d’investir tant dans le marché financier marocain, notamment les banques, que dans d’autres domaines.
Le Maroc et le Qatar sont entrés de plain-pied aujourd’hui dans un «cadre de partenariat hautement stratégique avec les Pays du Golfe», a souligné le ministre. «Il s’agit de mettre en œuvre la décision des pays du Golfe, notamment le Qatar, de soutenir le développement socio-économique au Maroc avec une aide financière conséquente et de passer bien sûr à un partenariat avec le secteur privé qatari qui ambitionne d’investir dans plusieurs domaines, tels l’agriculture, l’industrie, le tourisme et les grandes infrastructures», a-t-il ajouté.
Et d’ajouter qu’au-delà du caractère stratégique de ce partenariat, le gouvernement qatari est intéressé par le recrutement de milliers de techniciens qualifiés et de cadres marocains, sachant que ce pays du Golfe connaît un développement conséquent intéressant différents domaines.
«Nous nous sommes mis d’accord sur la mise en œuvre de ces projets dans les plus brefs délais», a-t-il expliqué, relevant que les deux pays sont passés aujourd’hui de la phase des intentions et des déclarations à des projets concrets qui seront mis en œuvre selon une logique dépassant les entraves procédurales et administratives.
