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Le parc national Talassemtane, modèle de tourisme durable

Un projet qui vise l’emploi des populations locales et le recours aux énergies renouvelables.

Le parc national Talassemtane, modèle de tourisme durable
Le parc national de Talassemtane a été choisi comme site pilote.

Dans le cadre de son programme pour l’Afrique du Nord, le Centre de coopération pour la Méditerranée de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN-Med) dont le siège est à Malaga, initie au Maroc et en Tunisie, une expérience pilote pour la mise en place d’activités d’écotourisme dans des aires naturelles des deux pays. Au Maroc, ce projet tend à lancer des initiatives pilotes dans le parc national Talassemtane situé dans le Nord, visant à valider des méthodologies et à identifier les problèmes potentiels pour la mise en œuvre d’un modèle d’écotourisme dans les zones protégées, adapté aux particularités de ces pays.

Ce modèle pourrait ensuite être reproduit avec un programme ou un projet de plus grande portée dans d’autres zones du pays.
Ce projet qui est financé par l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) a débuté en décembre 2011 et devra s’achever en novembre prochain. «Nous collaborons avec l’UICN-Med dans la mise en œuvre de ce projet.

Les activités à mettre en œuvre dans le cadre de ce projet ont été identifiées et discutées avec la partie marocaine lors de la mission de planification et de coordination, organisée en novembre dernier.
Ces activités concernent le parc national de Talassemtane, qui a été choisi comme site pilote, pour la préparation d’un plan d’écotourisme», a indiqué Mohammed Ribi, chef de la Division des parcs et réserves naturelles au Haut commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD). Dans ce cadre et sur la base des expériences existantes, adaptées à la réalité du pays et de l’aire protégée choisie, il y a eu l’élaboration des lignes directrices et d’un code de conduite pour l’écotourisme avec les acteurs clés au niveau du site.

La démarche à suivre se fera sur la base d’expériences précédentes et de lignes directrices existantes inspirées notamment de la Charte européenne du tourisme durable, des initiatives de l’UICN et des critères globaux du tourisme durable. Les résultats attendus devront être bien adaptés à la réalité nationale.
Le code de conduite (ou des bonnes pratiques) comprendra, entre autres, les principales exigences à respecter par tous ceux qui participent à la gestion des activités d’écotourisme et qui fournissent des services aux touristes (guides, logement, etc.) et devrait considérer tous les aspects pertinents (par exemple la gestion des déchets, l’utilisation d’énergies propres, l’utilisation des ressources locales, l’embauche de personnes vivant dans les zones voisines, etc.).

«Avec nos partenaires, nous sommes actuellement en phase de définir une stratégie de tourisme durable et un programme d’action, étalé sur cinq ans, pour mettre en place un tourisme de qualité répondant aux besoins de l’espace et aux attentes des visiteurs», a conclu M. Ribi. 


Questions à : Brahim Haddane, conseiller régional de l’UICN pour l’Afrique

«Un bilan relativement positif»

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) organise en septembre en Corée du Sud son congrès mondial. Quelles seront les perspectives de ce rendez-vous ?
Le Congrès mondial pour la conservation qui aura lieu en Corée du Sud du 5 au 15 septembre prochain sera une plateforme aux membres et experts pour discuter du programme proposé pour les quatre prochaines années et les outils de sa mise en œuvre.
Un programme spécifique Afrique du Nord a été adopté lors du dernier forum de l’UICN tenu à Rabat en octobre 2011. Il sera voté par les membres qui le réaliseront dans les cinq pays de la sous-région. Des bailleurs de fonds ont été identifiés pour soutenir les activités sur le terrain. Nous pensons trouver d’autres membres pour élargir le champ de travail dans plusieurs domaines : énergies renouvelables, économie verte, changements climatiques et sauvegarde des espèces menacées.

Quels sont les critères pour renforcer les comités nationaux de l’UICN en Afrique du Nord ?
La création de comités nationaux a été une recommandation de l’assemblée générale des membres de l’UICN pour le renforcement de leur poids et la convergence de leurs opinions dans les pays ayant plus qu’un membre. Pour ce qui est du renforcement de ces comités nationaux, qui réunissent État, organisations non gouvernementales (ONG), instituts de recherche et agences gouvernementales, sa reconnaissance institutionnelle de la part des pouvoirs publics est primordiale. Chaque comité national doit être doté d’un règlement intérieur qui fixe son fonctionnement et les devoirs de chaque membre. Il doit être muni de moyens matériel, humain et financier pour lui permettre de travailler en autonomie. Les comités nationaux peuvent aussi développer des projets dont le financement sera trouvé par l’UICN que les membres réaliseront dans la transparence selon leur capacité d’expertise dans le domaine. Enfin, ces comités peuvent déboucher sur la création de comités régionaux pour regrouper les membres dans une région géographique ayant une affinité écologique que les membres partagent.

En tant que représentant de la zone Afrique, quel est le bilan de l’UICN dans cette région ?
Depuis le dernier Congrès mondial de l’UICN de 2008 à Barcelone, le bilan des quatre années est relativement positif pour les pays, les membres actifs et les experts de la sous-région : le programme Afrique du Nord a été réalisé par les membres au profit de la conservation de la nature dans les pays (aires protégées, éducation environnementale, espèces menacées et gestion des écosystèmes).
Il y a eu également le renforcement des capacités des institutions et leurs ressources humaines en matière notamment de gestion des aires protégées terrestre et marine. Par ailleurs, des ateliers ont été organisés en matière d’éco-journalisme, d’écosystème oasien et de liste rouge des espèces. Des projets relatifs à la conservation de la nature et à l’utilisation durable des ressources naturelles ont été réalisés en Afrique dans plusieurs domaines : gouvernance des aires protégées, gestion des espèces, amélioration des revenus des populations locales, etc.

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