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Cet ensemble a gratifié le public d’une prestation magique de Muwashahat soufies de Syrie, puisées dans la musique de la Renaissance. Fort de son expérience en tant que disciple du maître Georges Abiad, violoniste de l’illustre Mohamed Abdel Wahab, Abderrahman Kazzoul, fondateur de Takht Attourath, a su réunir régulièrement autour de lui plusieurs musiciens issus de différents pays pour le plus grand bonheur des amoureux de ce genre musical authentique.
Espace de réflexion et de dialogue interculturel, le Festival de Fès de musique soufie a pu ainsi s’imposer au fil des années comme une manifestation incontournable, réunissant musiciens, le président Faouzi Skali a souligné que le festival de Fès ambitionne de mettre en avant les liens entre l’expérience spirituelle et la diversité de ses expressions culturelles et sociales.
Commentant la thématique de cette édition, «Nourritures spirituelles (Qût al Qulûb) : soufisme et créativité», Marie-Odile Delacour, journaliste et écrivain française, a pour sa part mis l’accent sur le rôle de la littérature soufie dans l’acheminement de l’enseignement spirituel. «La littérature soufie est immense de par sa richesse et la diversité de ses auteurs. D’Ibn Arabi à Rumi, tous ces grands auteurs ont laissé à l’humanité des œuvres qui constituent la référence en matière de littérature soufie, une source d’inspiration majeure et une nourriture pour l’âme et l’esprit», a-t-elle expliqué.
Même son de cloche chez la chercheuse et professeur universitaire, Saida Bennani, qui a indiqué qu’en plus d’être, selon elle, le cœur de l’Islam, le soufisme est un patrimoine universel vivant, qui guide tout homme dans sa quête personnelle de paix intérieure, et dans son chemin vers la découverte de la vérité de la vie et du rapport avec le Créateur.
À noter que du 13 au 20 avril, le public aura rendez-vous avec une programmation mêlant musiques, chants et réflexions. Ainsi, outre des concerts de groupes et confréries de Syrie, de Turquie et de Palestine, plusieurs tables rondes seront organisées. Elles seront dédiées, entre autres, au soufisme et à la pensée philosophique, au soufisme et poésie, à l’art et spiritualité, au soufisme et patrimoine.
