Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

À la recherche des origines

«Né quelque part», le premier film du réalisateur, scénariste et metteur en scène français d’origine algérienne Mohamed Hamidi, est à partir d’aujourd’hui dans toutes les salles de cinéma au Maroc.
Projeté en avant-première, lundi dernier au Mégarama de Casablanca, cet opus est coproduit et joué, entre autres, par Jamel Debbouze et une pléiade d’autres acteurs, dont l’extraordinaire acteur franco-algérien, Tawfik Jallab.

«Né quelque part» sort dès aujourd’hui dans toutes les salles de cinéma du Royaume. Réalisé par le Franco-Algérien Mohamed Hamidi, ce long métrage de 1 h 27 rassemble une pléiade d’acteurs marocains, algériens et français. Jamel Debbouze, le défunt Mohamed Majd, Zineb Obeid, Fehd Benchemsi, Malik Bentalha, Fatima Ouchay, ou encore Abdelkader Secteur, Fatsah Bouyahmed et la coqueluche du cinéma français Julie de Bona…. Ces acteurs servent à merveille le dessein du réalisateur, qui a coécrit le scénario de l’opus avec Alain-Michel Blanc. L’histoire du film se veut tout d’abord universelle : le retour aux sources ou encore la quête identitaire.

C’est l’histoire de Farid, jeune français de 26 ans, qui doit se rendre en Algérie pour sauver la maison de son père. Il découvre le pays où il n’a jamais mis les pieds et tombe sous le charme d’une galerie de personnages étonnants dont l’humour et la simplicité vont profondément le toucher. Parmi eux, son cousin, un jeune homme vif et débrouillard qui nourrit le rêve de rejoindre la France. Commencent alors des aventures peu agréables à vivre pour Farid.

Et une tempête secoue le film, drôle, comique et tragique en même temps. Tourné en France et au Maroc, «Né quelque part» aborde plusieurs thèmes, dont le trafic d’essence entre le Maroc et l’Algérie, l’immigration clandestine, les deux vitesses de l’administration algérienne, le chômage, entre autres. D’où le choix du titre de cet opus, inspiré surtout d’une scène centrale dans le film. C’est quand Farid (Tawfik Jallab) et son cousin (Jamel Debbouze) fument un joint après un trafic d’essence. Le cousin lui dit : «Moi aussi, j’aurais dû naître en France. C’est mon père qui devait partir, mais il a eu peur, alors c’est ton père qui est parti à sa place. Toi tu es né là-bas et moi je suis né ici». C’est dire si c’est un film sur l’identité et les racines. Or, pour Mohamed Hamidi, le message de ce long métrage est complexe. «J’ai tenté d’expliquer pourquoi des hommes et des femmes prennent tant de risques pour quitter leur pays et leur famille.

Et ce n’est pas pour profiter de la Sécurité sociale et des congés payés. C’est juste pour donner un avenir meilleur à leurs enfants. On parle toujours de l’immigration de manière globale, mais on oublie que derrière chaque famille, il y a une multitude de petites histoires personnelles, d’itinéraires de vie», explique-t-il.
C’est le genre de cinéma qu’aime aussi Jamel Debbouze. Acteur et coproducteur dans «Né quelque part», l’humoriste français d’origine marocaine considère que «cet opus c’est également le genre de cinéma qui nous permet de faire connaissance avec la France». L’universalité du thème a séduit aussi Alain-Michel Blanc, le coscénariste du film. «Personne au monde ne peut s’exonérer de la recherche de ses origines et de ses racines, surtout quand on en a été privé. En plus, et ce qui est extrêmement rare, le metteur en scène est quasiment le sujet du film», conclut Alain-Michel Blanc.

Bref, «Né quelque part», même tourné dans des conditions difficiles et avec un petit budget de 4 millions d’euros, le premier coup d’essai de Mohamed Hamidi dans le long métrage a toutes les chances de réussir son examen dans les guichets.
Déjà salué par les critiques au dernier Festival de Cannes et ensuite depuis sa sortie en France mercredi dernier, le film s’invite aujourd’hui dans toutes les salles du Royaume, dans l’espoir de séduire les cinéphiles marocains, connus pour leur exigence.

Lisez nos e-Papers