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Les petits métiers du Ramadan

● Pendant le mois sacré, nombreux sont les Rbatis qui se lancent dans les petits métiers.
● Plusieurs quartiers se transforment en une ruche bourdonnante de vendeurs ambulants occasionnels.

Les petits métiers du Ramadan
Beaucoup de femmes et de jeunes se mettent à la vente pour gagner un petit pécule durant le ramadan.

Des jeunes et moins jeunes, mais aussi des femmes de différentes tranches d’âge se tournent de plus en plus vers des petits métiers durant ce mois de ramadan. Ces métiers sont certes occasionnels, mais générateurs de revenus pour bon nombre de ménages. À Bab Lebiba à Rabat, le commerce est très fructueux. «chebbakia», «brouates», «meloui», «feuilles de pastilla», «Rezet El qadi», la liste des galettes est longue et les vendeurs profitent de cette diversité pour multiplier leurs offres et augmenter la recette.

Ahmed un vendeur de «feuilles de pastilla» trouve son compte dans ce métier occasionnel.
Ce commerçant débutant, qui prépare cet ingrédient indispensable pour la réalisation des briques, se réjouit d’avoir gagné autant de clientes dans un laps de temps aussi court. En effet, une longue file d’attente, composée majoritairement de femmes, s’allonge jusqu’à la porte de la boutique voisine. Ahmed qui n’a appris ce métier que dernièrement estime qu’il s’agit d’une bonne occasion pour gagner de l’argent. «Ramadan comme toute fête-symbole a ses propres besoins, et donc des métiers spécifiques pour combler la demande accrue en produits alimentaires.

De nombreux jeunes comme moi saisissent cette occasion pour se faire au moins un argent de poche. Mais il n’y a pas que les jeunes qui profitent de ce mois», nous confie Ahmed. Et d’ajouter «des milliers de familles travaillent durement pour préparer leur commerce dédié spécialement à cette période avant le début même du mois sacré. Ce sont généralement des familles pauvres qui mobilisent tous leurs membres pour bien réussir ce petit business».

En effet, il s’agit généralement d’un commerce bien organisé, où chacun tient une tâche précise. Ainsi, les femmes préparent les galettes, les gâteaux marocains ou autres «chhiwates de ramadan». Les hommes sont chargés, quant à eux, de vendre la marchandise et de faire le compte.
«La réussite de ce commerce saisonnier dépend de la bonne organisation.  Il faudra savoir que la demande augmente plus l’après-midi. Par conséquent, les gâteaux doivent être préparés avant 10 h», indique Ibrahim l’un des vendeurs de «briques d’amandes» qui expose sa marchandise sur un tabouret à proximité de Bab Lebiba. Organisation est donc le maître mot chez les commerçants saisonniers, mais aussi chez les gérants des différentes boutiques situées dans l’ancienne médina de Rabat. Ces magasins qui abritent généralement d’autres activités au cours de l’année se transforment en ce mois sacré en véritables fourmilières. Des pâtisseries et des laiteries «annulent» leurs activités pour se spécialiser dans la vente de «chebakia» et «sfouf» et n’hésitent pas à recruter du personnel pour pouvoir assurer la demande accrue de ces matières durant ce mois. «Chaque famille cherche à bien garnir sa table selon son budget. Les gens n’aiment pas se priver durant le ramadan et vont jusqu’à s’endetter pour pouvoir satisfaire leurs envies», souligne Rabiaâ, une vendeuse dans une pâtisserie.

En effet, les commandes battent leur plein dans cette pâtisserie. Mais, c’est entre la prière d’Al-Asr et celle du Maghreb que le pic des demandes est atteint. Le marché foisonne alors de vendeurs ambulants, de femmes installées devant leur tabouret où n’importe quelle autre installation sommaire servant à exposer leur marchandise pour satisfaire les différents goûts et surtout les différentes bourses.

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