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Accompagnement des entreprises : Après l’argent, le coaching !

Coaching de groupe, accompagnement personnalisé, nucleus… l’offre de plusieurs structures d’accompagnement des entreprises s’enrichit. Leur prix ? C’est généralement gratuit.

Accompagnement des entreprises : Après l’argent, le coaching !
C’est prouvé, l’accompagnement humain est à la base de 80% de la réussite des jeunes entrepreneurs. Ph.DR

L’accompagnement des entreprises évolue. Ce n’est plus uniquement du financement. Il s’agit aussi d’améliorer les compétences transversales des entrepreneurs, à en croire plusieurs organismes spécialisés. C’est prouvé, «l’accompagnement humain est à la base de 80% de la réussite des jeunes entrepreneurs», souligne Mehdi Laraki, vice-président de Maroc Entreprendre. Ce réseau en a fait son cheval de bataille. Il offre «un accompagnement gratuit, personnalisé et dans la durée, par des chefs d’entreprises bénévoles», est-il précisé sur son site web. Les porteurs de projets sélectionnés peuvent bénéficier de «contacts utiles sur leur territoire et au sein d’un réseau international unique d’entrepreneurs», sans oublier les prêts d’honneur sans intérêt ni garantie. Cette approche gagne également du terrain dans d’autres structures.

L’Office de formation professionnelle et de promotion du travail (OFPPT) en est déjà satisfait. Pour mettre toutes les chances du côté de ses lauréats créateurs d’entreprises, il mise sur le coaching de groupe adapté à l’entreprise. «C’est une technique permettant de faire sortir les entrepreneurs de leur isolement qui peut parfois s’avérer fatal», explique Rajae Kaffaf, directrice à l’OFPPT. Cette démarche est devenue une composante primordiale du système de l’Office dans l’accompagnement des porteurs de projet, indique-t-elle. Ce système a d’ailleurs donné naissance à environ 1 300 très petites entreprises, dont 70% portées par les diplômés de l’OFPPT.

Nucleus au Maroc

La jeune entité Casa Moubadara est sur le point d’expérimenter une approche jugée jamais explorée au Maroc. Portant le nom de Nucleus, a déjà fait ses preuves en Amérique latine et en Asie, fait savoir Nadia Laaraj, manager de la plateforme Casa Moubadara. Elle a été «conçue et développée depuis 1991 dans le cadre d’un projet de partenariat entre la Chambre des métiers et des petites industries pour Munich et la Haute Bavière, en Allemagne, et plusieurs Chambres de commerce et d’industrie brésiliennes de l’État fédéral de Santa Catarina (ACE)», peut-on lire sur le portail dédié nucleus-international.net. Cette approche «vise à créer une plateforme organisationnelle où les entrepreneurs peuvent commencer à s’ouvrir, à mieux identifier leurs problèmes, à se comparer à d’autres, à définir leur propre demande de service à développer une confiance en eux et améliorer leurs entreprises», toujours selon la même source. Concrètement, un «Nucleus» est un cercle de 12 à 30 entrepreneurs regroupés au sein d’une Chambre ou association présidée, organisée et accompagnée par un conseiller spécialisé.

L’idéal est que «ces groupes soient suffisamment homogènes, avec des membres qui partagent la vie quotidienne et les expériences professionnelles, mais en même temps suffisamment hétérogènes pour permettre aux entrepreneurs d’échanger leurs différentes idées, problèmes et solutions», recommandent les experts en la matière. Rappelons que Casa Moubadara est le fruit d’un long travail mené par le Réseau d’éducation à l’entrepreneuriat au Maroc (REEM) et la coordination régionale de l’Agence de développement social de Casablanca. Elle accompagne, forme et finance les porteurs d’idées et de projets de la région du Grand Casablanca. Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) s’est inspiré, lui aussi, du coaching pour apporter de l’aide à ses entrepreneurs membres. Mettant l’accent sur l’écoute active, il offre un espace où les entrepreneurs peuvent échanger entre eux et parler de leurs problèmes. Leurs accompagnateurs bénéficient aussi de rencontres de supervision pour éviter tout dérapage dans le processus d’accompagnement qui court sur deux ans. Cette expérience menée dans la capitale économique a de fortes chances d’être dupliquée dans les six autres sections du CJD.

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