L’année 2012 était de bon augure pour l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences de Rabat, malgré le contexte de crise économique qui n’ pas pas été sans conséquence sur le marché de l’emploi au Maroc.
On parle d’objectifs atteints à 100%. D’après les responsables de l’ANAPEC, les efforts de médiation et prospection menés par les 40 conseillers de l’agence de Rabat ont permis l’insertion de 13 000 jeunes. Un chiffre intéressant quand on sait que 20 000 jeunes avaient déposé leurs CV en 2009. C’est grâce à deux plans de formation, à savoir la formation à la carte et celle qualifiante qui appartiennent au programme «Taahil», que les résultats escomptés ont été au rendez-vous. L’objectif a été d’anticiper les besoins. Par exemple, pour le secteur de l’offshoring qui représente 65% des besoins en emploi, il a fallu anticiper en établissant des programmes de formations avec des associations professionnelles qui connaissent le secteur afin de préparer les compétences nécessaires.
L’Agence a pu aussi intégrer 4 255 jeunes en 2012 contre 4 770 en 2011 grâce à son programme «Idmaj» qui vise à inciter les entreprises à recruter de jeunes diplômés sans expérience afin de bénéficier de plusieurs avantages, notamment les exonérations de l’IGR de la CNSS et d’aider les jeunes candidats à bénéficier, dans le cadre de ce programme, d’une première expérience professionnelle au sein de l’entreprise.
«Moukawalati», l’un des programmes nationaux d’appui à la création d’entreprises, actuellement géré par l’ANAPEC, a contribué pour sa part à la création de 68 entreprises dans la région de Rabat. Pour Mohammed Hassoun, «la création d’entreprises reste une étape très difficile et une barrière que les jeunes ont du mal à franchir, d’où les efforts consentis par les agents de cette agence pour aider ces chercheurs d’emploi à voler de leurs propres ailes».
«Les gens ont du mal à évaluer la difficulté de créer une entreprise que ce soit au niveau administratif ou encore technique, car à côté de l’esprit entrepreneurial, ce jeune doit également avoir une idée ingénieuse», souligne M. Hassoun.