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«Je ne partirai pas en laissant le vide derrière moi»

Abdelilah Akram, président du Wydad qui a été porté en triomphe il y a quelques années, est exposé à la vindicte d’une partie des supporters qui veulent son départ. Dans cet entretien-vérité, El Akram dissèque la situation du WAC et se dit prêt à écouter toutes les composantes du club pour assainir la situation.

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Le Matin : Quel est l’état des lieux du WAC ?
Abdelilah Akram : Le seul problème du Wydad est financier. La conjoncture étant ce qu’elle est, depuis le début de l’année, plusieurs sponsors nous déclarent leurs difficultés à honorer leurs engagements. Cette saison, l’absence du public nous a mis en difficulté. La raison, je ne la connais pas. Je ne peux pas abandonner le club dans l’état actuel. Ce n’est pas parce que les résultats ne suivent pas et que les sponsors tardent à honorer leur engagement que je vais abandonner l’équipe. Aux instigateurs de ce chahut, je dis que tout se règle par le dialogue. Nous n’avons rien à cacher et je ne vois pas d’inconvénients à ce qu’un ancien du WAC et un représentant des supporters nous rejoignent pour la gestion du club. Le Wydad appartient au peuple marocain et non pas à Akram ni à ces supporters qui poussent le WAC vers le chaos. Le Wydad depuis 1937 a vu beaucoup de présidents qui ont tous apporté leur eau au «moulin rouge».

Comment évaluez-vous votre parcours ?
Pourquoi maintenant «Akram, dégage» ? S’il y a un problème, on peut en discuter de manière civilisée. Il ne faut pas perdre de vue que depuis mon arrivée au comité en 1993 jusqu’en 2006, le WAC n’a rien gagné. J’étais vice-président de M. Fechtali, que je salue à cette occasion pour les énormes sacrifices qu’il a consentis. Nous avons alors remporté un titre. Depuis mon arrivée, le Wydad s’est amélioré. Il est le premier club marocain au classement FIFA. Depuis mon arrivée, nous avons disputé une finale de Coupe arabe, une finale en Ligue des champions en 2010 et nous avons remporté un titre de championnat. Chaque saison, le WAC joue les premiers rôles. On peut établir une moyenne des trophées depuis la création du club en 1937. Cela ne veut pas dire que je suis le meilleur, loin de là ; mais chaque président a fait de son mieux pour porter le WAC vers le haut. Je n’ai jamais promis de remporter un titre chaque saison. S’il y a des échecs, faisons appel au dialogue sans recourir à l’anarchie.

Qui est, à votre avis, l’instigateur de ces sorties ?
Les supporters sont vraiment poussés par des gens qui veulent déstabiliser le Wydad. Je ne peux pas vous dire si ça vient de l’intérieur ou de l’extérieur du WAC. Ces supporters sont instrumentalisés. Le club a réalisé plusieurs projets. Entrez sur le site officiel, et vous allez vous en rendre compte. Et nous sommes accusés de ne rien faire. Le patrimoine actuel du WAC a été amélioré. On m’a accusé à tort d’ailleurs d’avoir qualifié les supporters du WAC de drogués. C’est archifaux ! Je n’ai jamais dit ça.

Pensez-vous avoir fait des erreurs ?
Je ne suis pas parfait. Des erreurs, nous en commettons tous. J’ai amené des joueurs de qualités, un coach dont tout le peuple marocain loue les qualités. Est-ce que maintenant, ils ne sont plus bons ? Tantôt ils affichent la forme, tantôt ils sont dans un jour sans.

Avez-vous fixé à Zaki le titre comme objectif ?
Le Wydad n’engage pas des entraîneurs pour assurer le maintien ou pour finir à la 5e ou 6e place. Pourquoi avons-nous recruté 2 ou 3 joueurs au Mercato ? À ce moment-là, nous étions à deux points du leader.

On vous reproche d’avoir abandonné des supporters en prison ?
S’il vous plaît ! Akram n’est pas un procureur et je ne détiens pas les clés de la prison. Les gens oublient ce que j’ai fait pour les supporters arrêtés en Égypte et en Tunisie. J’ai donné de ma personne pour les libérer.

Est-ce que vous pensez à démissionner ?
Pourquoi ? Je suis contre le vide. Je ne partirai pas en laissant le vide derrière moi. Je ne suis pas un lâche. Il est facile de rédiger un papier en disant que je démissionne et j’abandonne le WAC. L’histoire retiendra qu’il y avait un président appelé Akram qui a abandonné le WAC. Nous avons un comité où l’accès vaut 20 000 DH. Quiconque est en mesure de déposer cette somme est invité à devenir membre et à discuter de la gestion du club.

Allez-vous opérer des changements au niveau du comité ?
Lors de la prochaine assemblée, il y aura des changements. Si les adhérents réclament mon départ lors de l’assemblée même si elle n’est pas élective, cela ne me fait pas peur. S’il y a quelqu’un qui veut prendre le WAC, il n’a qu’à se présenter et qu’il dépose un projet concret et des moyens financiers pour le réaliser et qu’il fasse mieux que moi «Marhba !!» Et je demande au public des Rouges un peu de patience. 

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