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«12 technologies vont, demain, bouleverser le monde»

À l’heure du pré-bilan de Maroc Numeric 2013, lancé en 2009 et qui s’achève cette année, et au moment où le département d’Abdelkader Amara travaille sur une nouvelle stratégie à l’horizon 2020 dont le pilotage serait confié à une nouvelle agence qui veillerait à la régionalisation de cette stratégie, le rapport de McKinsey Global Institute sur les 12 ruptures technologiques qui vont marquer la prochaine décennie, tombe à point nommé.

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Ce rapport décrypte et analyse le large éventail de technologies potentiellement «révolutionnaires» qui se profilent à l’horizon et qui bouleverseront le domaine des technologies de l’information, des biosciences, des matériaux et de l’énergie. Mais comme le note ce rapport, toutes ces technologies ne présentent pas le même «potentiel de rupture». Toutes ne portent pas en germe le pouvoir de transformer de façon déterminante la manière dont vivent les gens, dont travaillent les entreprises et dont sont générés croissance et profits. Afin d’aider les entreprises et les pouvoirs publics à anticiper les principales mutations technologiques à venir, le McKinsey Global Institute (MGI) a passé au crible une centaine d’entre elles. Il en a identifié douze qui sont les plus susceptibles de rebattre les cartes. Il en décrit les applications potentielles, en analyse les bénéfices et défis associés et en expose les implications pour les dirigeants d’entreprises et les responsables politiques.
Pour comprendre ces mutations qui s’annoncent et qui auront un impact sur l’évolution politique des sociétés, nous avons choisi d’expliquer les enjeux de ces «ruptures» afin d’aider à poser des questions clefs comme celles posées par Mourad Taoufiki dans cet entretien : comment s’assurer de maîtriser les nouveaux risques que peuvent poser ces technologies ? Comment s’assurer qu’un pays puisse tirer parti de sa position concurrentielle ? Comment former les talents nécessaires au développement des nouvelles activités qui vont voir le jour ?

Le Matin : Le McKinsey Global Institute vient de présenter le rapport relatif aux 12 ruptures technologiques qui vont marquer la prochaine décennie. Au niveau de l’approche méthodologique, comment s’est fait le choix sur ces innovations ?
Mourad Taoufiki : L’objectif de notre approche était de trier, parmi les centaines d’innovations technologiques qui apparaissent à l’heure actuelle à l’horizon des décideurs, celles qui transformeront réellement la manière dont nous vivons et dont nous travaillons au cours de la prochaine décennie. C’est sur cette liste restreinte que nous les invitons à concentrer leurs réflexions stratégiques.
Pour ce faire, les experts du McKinsey Global Institute, le think tank économique du cabinet McKinsey, ont isolé les quatre critères qui permettent de qualifier une technologie de «rupture» : le premier critère est celui de la Célérité : c’est la vitesse d’évolution d’une technologie. Dans l’informatique par exemple, cette vitesse est quasiment une constante : à prix identique, la puissance des processeurs double à peu près tous les 18 mois ; c’est la fameuse «loi de Moore». Les 12 technologies que nous avons retenues connaissent toutes un rythme particulièrement rapide d’évolution. Ainsi, les capacités de séquençage du génome humain croissent plus vite encore que la puissance informatique, sous l’effet conjugué d’une amélioration des vitesses de calcul et d’un perfectionnement des techniques de séquençage. D’ici quelques années, il sera envisageable de séquencer de l’ADN avec un simple ordinateur de bureau. Dans un autre domaine, celui des nanomatériaux, le rythme du progrès est tout aussi spectaculaire : il s’est écoulé à peine sept années entre la première production d’une molécule de graphème – un cristal de carbone artificiel doté d’extraordinaires propriétés de conductivité et de résistance – et la création par IBM d’un circuit intégré en graphème parfaitement fonctionnel.

Qu’en est-il du deuxième critère ?
C’est le nombre de citoyens, de consommateurs ou d’employés qui seront touchés dans leur quotidien par ces ruptures technologiques. À titre d’illustration, l’automatisation ou la semi-automatisation des véhicules est une rupture qui touche les domaines automobile et aéronautique. Nous estimons que l’Internet des objets va, lui, mettre en réseau environ 1 000 milliards d’objets les plus divers : capteurs sensoriels portés par les personnes elles-mêmes, placés dans leurs habitations, équipements électroménagers, chaînes de production industrielle, etc. Le développement accéléré de l’Internet mobile est susceptible de toucher à terme 5 milliards d’humains. Les innovations technologiques que nous avons retenues ont toutes un potentiel de diffusion réellement massif.

Dans le rapport, on parle de potentiel économique considérable qui serait créé avec une valeur allant de 14 000 à 34 000 milliards de dollars (entre 11 000 et 26 000 milliards d’euros) par an en 2025 pour certaines applications. Qu’en est-il de ce critère d’impact économique ?
L’impact économique, c’est la valeur créée ou déplacée. Attention, ce concept doit être bien compris au-delà des chiffres avancés. On sait que l’innovation technologique, d’une part, crée de la valeur économique absolue : c’est-à-dire que de nouveaux marchés se développent et génèrent de la croissance, qui se traduit par une augmentation du PIB. Mais d’autre part, l’innovation déplace aussi de la valeur, qui peut soit aller directement au consommateur, soit glisser d’un secteur vers un autre. Ces deux mécanismes ont pour leur part un effet nul sur la croissance économique. Prenons l’exemple d’une technologie récente pour illustrer cela : la diffusion dans les années 90 et 2000 d’Internet. Internet a provoqué exactement les trois effets que nous décrivons. Tout d’abord, il a créé ex nihilo de nouveaux services marchands, qui n’existaient pas auparavant, et qui se sont traduits par de la croissance économique nette, par exemple avec les réseaux sociaux. D’autre part, Internet a créé de la valeur pour les consommateurs, sous la forme de services gratuits que les entreprises n’ont pas forcément cherché à monétiser ou n’ont pas réussi à le faire. C’est ce que les économistes appellent le «surplus consommateur». On peut citer par exemple les moteurs de recherche ou les services de cartographie et de géolocalisation.
Et enfin, Internet a détruit de la valeur dans certains secteurs pour la recréer dans d’autres : le commerce en ligne ou la presse en ligne sont des exemples, qui se substituent assez largement au commerce physique ou à la presse papier. Avec le recul, on estime que les deux tiers de la valeur créée par Internet ont été jusqu’à présent capturés par les consommateurs. Selon les technologies, il peut être assez difficile de prévoir comment va se répartir la valeur créée, car tout dépend de la capacité des entreprises à inventer des modèles économiques qui leur permettent de capturer cette valeur.
Les tablettes sont une excellente illustration de cette capacité : en inventant un modèle moins ouvert que le Web, basé sur des «applications» pour la plupart payantes, les entreprises ont pour l’instant capté davantage de revenus. En définitive, cela explique aussi pourquoi les fourchettes de valeur économique que nous avançons dans notre rapport sont aussi larges.

Le rapport évoque le potentiel de disruption, ou l’impact disruptif de ces ruptures technologiques, défini comme leur capacité à transformer des secteurs économiques ou technologiques adjacents. Pouvez-vous être plus explicite ?
On entend par là la capacité d’une innovation technologique à se répercuter dans d’autres secteurs d’activité ou à accélérer le progrès d’autres technologies. Un exemple simple : l’électricité est au départ une innovation issue du secteur de l’énergie. Mais sa découverte a fondamentalement transformé l’économie et la société dans leur ensemble : grâce à l’électricité, l’industrie a vu sa puissance productive démultipliée par rapport à la machine à vapeur, les transports se sont accélérés, nos rythmes de vie ont été bouleversés par la possibilité de s’éclairer à volonté, de nouveaux modes d’information et de divertissement sont apparus avec le téléphone et la radio, etc. Les 12 ruptures que nous avons listées sont porteuses de ce potentiel de disruption : par exemple, les nouvelles capacités de stockage de l’énergie vont permettre d’approvisionner en électricité des régions reculées ; elles vont aussi faciliter le développement des énergies renouvelables en réglant le problème de l’irrégularité de l’approvisionnement solaire ou éolien.
Sur la base de ces quatre critères, nous avons passé au crible plus d’une centaine d’innovations technologiques en nous fondant sur une analyse de la presse scientifique, des interviews avec des experts de ces technologies et des discussions avec les entreprises de haute technologie en contact avec le cabinet McKinsey dans différentes régions du monde.
Nous avons éliminé de notre périmètre d’étude de très nombreuses technologies prometteuses, mais dont l’impact restera probablement limité (par exemple le vol spatial privé ou l’éclairage OLED/LED) ou dont le degré de maturité est encore insuffisant (par exemple, le stockage de carbone ou la fusion nucléaire).

Pourquoi le choix de 12 innovations ?
La vie des organisations est rythmée par le choix de priorités, qui impliquent le plus souvent de renoncer à d’autres options disponibles faute de ressources illimitées : choisir de fabriquer un produit plutôt qu’un autre, de conquérir un marché en particulier, de recruter une personne talentueuse parmi de nombreux candidats potentiellement qualifiés. Parmi les centaines de technologies qui vont émerger dans les prochaines années, certaines plus que d’autres méritent que les entreprises et les pouvoirs publics leur consacrent des ressources : du temps de réflexion stratégique, des budgets, des équipes, etc. Nous avons choisi d’en retenir une douzaine selon une liste de critères objectifs (cf. supra) afin de permettre aux décideurs de se concentrer sur les technologies qui auront le plus d’impact sur le plus grand nombre. Bien sûr, chaque acteur en particulier doit en parallèle effectuer un travail de veille spécialisée dans son secteur : certaines technologies sont susceptibles de changer la donne dans un champ d’activité spécifique, même si leur portée générale reste circonscrite. À titre d’illustration, nous n’avons pas retenu parmi la liste des 12 technologies de rupture l’affichage 3D, car il ne répond pas selon nous au critère de «disruption» : son champ d’application va rester relativement limité, et il ne va probablement pas bouleverser de larges secteurs de l’économie. Ceci étant, il est bien évident que cette technologie va affecter profondément certains secteurs d’activité spécifiques et les entreprises de ces secteurs, comme les consoles de jeu ou les simulateurs de vols par exemple. En définitive, notre liste de 12 ruptures technologiques n’a pas vocation à l’exhaustivité ; elle est un outil d’aide à la décision valide pour le plus grand nombre d’acteurs.

Pourquoi avoir choisi 2025, n’est-on pas capable d’une prospective sur un plus long terme ?
À nouveau, ce choix a été dicté par le souci d’être aussi utile que possible pour les directions stratégiques des entreprises et pour les pouvoirs publics. Dix à douze ans sont les horizons stratégiques considérés comme la limite du long terme pour la moyenne des entreprises (même si certains secteurs comme l’énergie ou les infrastructures élaborent des plans allant encore au-delà, jusqu’à 40 ou 50 ans). Dans un tel intervalle de temps, il est encore possible de prévoir avec un relatif degré de certitude la trajectoire d’une technologie, depuis la recherche fondamentale jusqu’à sa mise sur le marché, en passant par les différentes étapes de développement et de test. Au-delà, on aborde le champ de disciplines différentes : d’abord la prospective qui consiste à décrire des scénarios possibles, puis la futurologie qui consiste à imaginer de nouveaux possibles. Ces disciplines sont elles aussi riches d’enseignements et peuvent servir à alimenter la réflexion stratégique des entreprises. Elles sont moins utiles en revanche pour faire des choix immédiats. Or c’est bien de cela qu’il s’agit : les 12 ruptures technologiques que nous avons décrites dans notre rapport arrivent «demain» et nécessitent que les organisations et les pouvoirs publics s’y préparent dès aujourd’hui.

Les 12 technologies choisies représentent un potentiel de rupture, qu’entendez-vous par là ?
Le potentiel de rupture est la combinaison des quatre facteurs cités précédemment : célérité, portée, impact économique et potentiel disruptif. Lorsqu’une technologie présente ces quatre caractéristiques simultanément, alors on peut anticiper qu’elle va transformer en profondeur la société et l’économie. Dès lors, il est nécessaire pour les entreprises de procéder à une évaluation détaillée de leur impact, aussi bien stratégique que sur le plan de l’organisation. Pour les pouvoirs publics se posent les questions sur le plan réglementaire, sur celui des politiques publiques économiques et des politiques éducatives : comment s’assurer de maîtriser les nouveaux risques que peuvent poser ces technologies ? Comment s’assurer qu’un pays puisse tirer parti de sa position concurrentielle ? Comment former les talents nécessaires au développement des nouvelles activités qui vont voir le jour ?

Il reste que pour bénéficier de cette révolution technologique, il y a des prérequis : les entreprises devront par conséquent innover non seulement sur le plan technologique, mais aussi dans leurs modèles économiques. Qu’entendez-vous par là ?
Pour les entreprises, l’enjeu des ruptures technologiques est double. D’une part, proposer des innovations qui correspondent aux attentes et aux besoins des consommateurs : c’est l’enjeu technologique, qui nécessite d’investir dans la R&D avec une vision marketing. D’autre part, faire en sorte de capter une part significative de la valeur créée : il s’agit là d’un enjeu «business». L’exemple des biotechnologies illustre bien cette notion : de nouvelles variétés de céréales sont développées par les semenciers, plus productives et résistantes aux agressions. En parallèle, ces entreprises s’assurent que leurs efforts de recherche sont rentabilisés, à la fois en protégeant la propriété intellectuelle sur leurs produits, et en mettant en place des modèles économiques dans lesquels les agriculteurs rachètent chaque année des semences «stériles» à partir de la seconde génération. On voit également à travers cet exemple les questions de société et de développement équitable que ces modèles économiques soulèvent. Pour les entreprises, il sera indispensable d’avoir un discours pédagogique sur la juste rémunération de leurs investissements, mais aussi une approche responsable de leur impact sociétal.

Comment décliner ce prérequis aux entreprises au Maroc ?
On peut apporter deux réponses à cette question : l’une est générale, l’autre se décline technologie par technologie. Sur le plan général, notre rapport met en lumière une accélération du tempo technologique. Cette évolution est une tendance de fond de la mondialisation, et elle comporte une implication très claire : l’ère qui s’ouvre sera celle des «innovateurs» et des entrepreneurs.
Dans un contexte de mutation très rapide de l’économie et d’hyper-concurrence mondiale, les pays gagnants seront ceux capables de mettre en place des écosystèmes entrepreneuriaux florissants.
Les éléments de ces écosystèmes sont bien connus des économistes : des talents scientifiques ; des capitaux pour amorcer et faire grandir les «start-ups» ; un cadre réglementaire stable, flexible et incitatif ; des infrastructures de qualité. Le modèle mondial que de nombreux pays cherchent à reproduire est celui de la Silicon Valley. Mais il existe aussi des expériences plus proches des conditions de départ du Maroc, qui peuvent constituer des sources d’inspiration : l’expérience du cluster de Bengalore en Inde est intéressante, la trajectoire de la Corée du Sud est également remarquable.
Ensuite, technologie par technologie : il conviendrait d’étudier quels sont les atouts et les risques pour le Maroc. Pour prendre un exemple de chaque cas : les énergies renouvelables sont certainement un domaine dans lequel notre pays a une carte à jouer. Les perspectives de développement de ce secteur confortent la nécessité de poursuivre une politique industrielle ambitieuse autour de ces questions. Sur le volet risques, l’automatisation des métiers du savoir mériterait par exemple d’être étudiée de près. On sait l’importance des services offshores dans l’économie marocaine, notamment pour l’emploi. Dans un avenir proche, des gains de productivité considérables pourraient être réalisés dans ces services, ce qui entraînerait immanquablement des répercussions sur l’emploi. Il convient donc de réfléchir dès aujourd’hui à la montée en compétences des salariés de ce secteur, pour s’assurer qu’ils pourront continuer à intervenir sur des interactions à forte valeur ajoutée non automatisables.

L’autre condition, c’est la question de la répartition géographique, étant entendu, comme le souligne le rapport que «les sources et le potentiel de valeur varient selon le degré de maturité des économies». Pouvez-vous expliquer ce point précis ? N’y a-t-il pas une possibilité de saut technologique qui permette à des pays comme le Maroc de sauter une étape pour aller directement à une autre ?
L’impact régional ou local de chacune des ruptures technologiques présentées dans notre rapport va dépendre de la structure de l’économie et des infrastructures existantes. Si l’on prend par exemple les technologies de stockage de l’énergie : dans les économies matures, on s’attend surtout à ce qu’elles permettent l’essor des véhicules électriques, en abaissant leurs coûts de fabrication, en renforçant leurs performances (autonomie, puissance) et en facilitant leur recharge.
Dans les pays émergents ou les pays les moins avancés, ces technologies ouvriront en premier lieu la possibilité d’alimenter en énergie des régions reculées, pas encore connectées aux réseaux de distribution. Ce faisant, elles auront un effet inclusif : des populations pourront accéder à Internet et contribuer à l’économie mondiale. A contrario, il pourrait également y avoir pour les pays émergents des conséquences plus négatives : la robotisation par exemple pourrait réduire les besoins en main-d’œuvre peu qualifiée et à faible coût. La valeur ajoutée des activités de production robotisées serait pour une large part captée par les pays producteurs de machines-outils robotisées.
Une bonne nouvelle pour les pays émergents découle de la possibilité pour eux de réaliser des sauts technologiques – ce que les économistes du développement appellent le «leapfrogging». En effet, ces pays sont moins contraints que les pays matures par leur stock d’infrastructures existantes. Lorsqu’ils investissent, ils peuvent le faire directement dans les dernières technologies. Par exemple, développer l’Internet mobile leur évitera d’avoir à construire des réseaux téléphoniques filaires ou des réseaux câblés. Autre exemple : en combinant énergies renouvelables et solutions de stockage d’énergie, ces pays pourront se doter directement de réseaux de distribution décentralisés, qui sont moins coûteux et plus efficaces que les réseaux centralisés dont héritent les pays matures.

Le rapport souligne que «de nouvelles palettes de compétences seront nécessaires, combinant érudition scientifique et technique, flair marketing, et habileté à conduire le changement. Ces compétences seront rares, et la guerre des talents pourrait connaître une nouvelle intensification.» Comment cette nouvelle donne va-t-elle influer sur la migration des cerveaux ?
La rétention des talents sera cruciale pour un pays comme le Maroc. D’une part, notre pays consent des efforts importants dans l’éducation et, on l’a dit, devra continuer à en faire une priorité. En parallèle, de nombreux pays avancés chercheront à attirer des talents du monde entier, en assouplissant pour eux les conditions d’entrée et en leur proposant des conditions de travail attractives. Dans un monde ouvert, la seule manière d’éviter une fuite des cerveaux très coûteuse consiste à s’assurer d’offrir un cadre et des conditions compétitifs au niveau mondial. Le Maroc parvient depuis quelques années à attirer des centres de R&D sur son sol, c’est un signe encourageant. Il faut aussi s’appuyer sur la motivation des talents marocains à contribuer au développement de leur pays et de l’Afrique plus généralement ; nous la voyons à l’œuvre aujourd’hui dans de nombreux secteurs y compris celui du conseil.

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