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La Palestine demande une réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe sur Al Qods

La Palestine a demandé la convocation, samedi prochain, d’une réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués permanents pour discuter des mesures à prendre suite à la poursuite de l’agression israélienne contre les lieux saints islamiques et chrétiens à Al Qods occupée.

La Palestine demande une réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe sur Al Qods
Les États-Unis ont exhorté mercredi Israéliens et Palestiniens à respecter le «statu quo» sur l’esplanade des Mosquées à Al-Qods. bPh. AFP

Sur instructions du Président Mahmoud Abbas, l’État de Palestine a demandé la convocation d’une réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe pour discuter des démarches à prendre face aux attaques israéliennes contre Al Qods, a précisé l’ambassadeur de Palestine et son délégué permanent auprès de la Ligue arabe, Barakat al-Farra dans une déclaration à la presse. Il a ajouté que l’agression israélienne contre la Ville sainte et l’empêchement de la liberté de culte constituent une violation flagrante des résolutions de l’ONU.
L’ambassadeur palestinien a exprimé l’espoir de voir les pays arabes prendre une position ferme, claire et agissante pour arrêter ces attaques israéliennes.
Peu avant, l’Autorité palestinienne avait accusé Israël de «saboter» les efforts américains pour relancer le processus de paix en autorisant la construction de 296 logements dans la colonie de Beit El, près de Ramallah en Cisjordanie.

La prochaine construction des logements à Beit El constitue «un message adressé à l’administration américaine et un coup porté au processus de paix», a affirmé le négociateur palestinien Saëb Erakat, en dénonçant également les incidents récents autour de la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville d’Al Qods.
À noter que les États-Unis ont exhorté mercredi Israéliens et Palestiniens à respecter le «statu quo» sur l’esplanade des Mosquées à Al-Qods. «Nous sommes inquiets des dernières tensions autour du mont du Temple, Haram al-Charif, y compris la détention aujourd’hui du Grand Mufti. Nous savons qu’il a été libéré, mais nous pressons toutes les parties de respecter le statu quo de ce lieu saint et de s’abstenir de commettre des actes de provocation», a plaidé le porte-parole adjoint du département d’État, Patrick Ventrell.
L’esplanade des Mosquées dans la partie orientale de la Ville sainte, que les musulmans appellent le «Noble sanctuaire» (Al Haram al-Charif) et les juifs le «Mont du Temple», en référence au second Temple juif détruit par l’Empire romain en l’an 70, est un lieu sacré pour l’islam comme pour le judaïsme et une source de tensions entre les deux communautés.

Le mufti d’Al-Qods, Mohammad Hussein, a été relâché après six heures d’interrogatoire par la police israélienne à propos de heurts mardi sur l’esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l’Islam. Suite à cette arrestation, les députés jordaniens ont réclamé mercredi au gouvernement l’expulsion de l’ambassadeur israélien Daniel Nevo, a rapporté l’agence officielle Petra. «Les (150 membres) de la Chambre basse du Parlement ont exigé unanimement que le gouvernement demande à l’ambassadeur israélien de quitter la Jordanie et rappelle l’ambassadeur jordanien en Israël», Walid Obeidat, a indiqué l’agence. Petra a précisé que le vote était intervenu «en réponse aux mesures d’occupation israéliennes à la mosquée Al-Aqsa». Cité par l’agence, le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour a déclaré aux députés que son gouvernement considérait de façon «très sérieuse» ces «violations israéliennes». «Le conseil des ministres a discuté ce matin de (la décision) de permettre à des colons juifs extrémistes de pénétrer sur le site de la mosquée d’Al-Aqsa et l’arrestation du mufti d’Al-Qods, cheikh Mohmmad Hussein», a-t-il indiqué. M. Nsour a ajouté que l’ambassade jordanienne à Tel-Aviv «va prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à ces crimes horribles».

En mars dernier, le Roi de Jordanie Abdallah II et le Président palestinien Mahmoud Abbas ont signé un accord confirmant le rôle de la Jordanie en tant que gardienne des lieux saints musulmans de la Ville sainte.
La communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion de la partie orientale de la ville, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’État auquel ils aspirent. Le secrétaire d’État John Kerry, qui dirige le département d’État depuis trois mois, a fait de la relance du processus de paix israélo-palestinien la priorité de son mandat et est, pour ce faire, également en contact étroit avec la Jordanie. n

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