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Aide supplémentaire à l’opposition syrienne

Les États-Unis ont annoncé jeudi à Rome une aide supplémentaire de 60 millions de dollars à l’opposition syrienne et pour la première fois des aides directes, sans toutefois franchir le pas de la livraison d’armes.

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Les États-Unis vont fournir 60 millions de dollars d’aide non létale pour soutenir les efforts de la Coalition de l’opposition syrienne, a déclaré le secrétaire d’État américain John Kerry lors d’une conférence de presse après avoir rencontré pour la première fois le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib.

Auparavant, les onze pays de la conférence des «Amis du peuple syrien», dont les États-Unis et les Européens, avaient promis «plus d’aide politique et matérielle» à l’opposition syrienne. «Les ministres ont promis plus de soutien politique et matériel à la Coalition (nationale syrienne), représentant unique et légitime du peuple syrien et à apporter plus d’aide concrète à l’intérieur de la Syrie», écrivent les ministres dans un communiqué.

Les ministres «ont souligné la nécessité de changer l’équilibre du pouvoir sur le terrain» et ont «déploré les livraisons continues d’armes au régime du président Bachar al-Assad par des pays tiers, une critique de la Russie qui continue de livrer armes et munitions à Damas La réunion des «Amis du peuple syrien» s’est tenue toute la matinée dans une villa de Rome. Outre l’opposition syrienne, participaient onze pays : États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Turquie, Égypte, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar et Émirats arabes unis, qui soutiennent les opposants au président Bachar al-Assad.

Le secrétaire d’État américain, pour qui la réunion de Rome est le point d’orgue de sa tournée en Europe, avait plaidé mercredi à Paris pour une augmentation de l’aide à la rébellion et pour «accélérer la transition politique» en Syrie. La communauté internationale a mis Damas et l’opposition sous pression pour qu’ils amorcent des négociations afin de trouver une issue à la guerre, qui a fait 70 000 morts en deux ans. M. Kerry avait réussi à convaincre en début de semaine le chef de l’opposition syrienne de revenir sur son boycott de ce rendez-vous à Rome. M. Khatib voulait protester contre l’inaction internationale face au conflit.

Les Américains s’en tiennent depuis des mois à une aide «non létale» à la rébellion, la Maison Blanche refusant toute assistance militaire. Mais le gouvernement de Barack Obama a été divisé à l’été 2012 sur l’opportunité ou non d’armer la rébellion. En avril 2011, Washington avait débloqué 25 millions de dollars pour de l’aide et des équipements «non-létaux» aux rebelles libyens combattant l’armée de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi. Cette aide comprenait rations militaires, gilets pare-balles, uniformes, tentes, jumelles, radios et équipements médicaux. Sur le terrain, les rebelles syriens se sont emparés à l’aube de la mosquée des Omeyyades dans le centre d’Alep, joyau historique et prise hautement symbolique. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les forces loyalistes se sont retirées dans les immeubles environnants et les combats se poursuivent autour du Palais de Justice et près de la place Sabaa Barhat. 

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