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La première phase du nouveau plan national des routes bouclée

Le plan prévoit la mise en place de nouvelles rocades et le renforcement du réseau routier national à l’horizon 2035.

La première phase du nouveau plan national des routes bouclée
Les routes jouent un rôle prépondérant dans les échanges et l’économie du Royaume, en assurant 95% du transport des personnes et 90% du transport de marchandises.

C’est fait. La première phase de l’étude sur le plan national des routes est bouclée. Ses conclusions viennent d’être présentées par l’équipe chargée de la stratégie et de la planification au ministre de l’Équipement, Aziz Rabbah. La deuxième phase devrait être lancée très prochainement. Selon une source autorisée au ministère, le plan qui couvre la période 2015-2035 devrait constituer un outil de planification et d’aide à la définition de la stratégie globale d’aménagement des infrastructures routières. Il prévoit la mise en place de plusieurs nouvelles rocades et l’aménagement de plusieurs nouvelles routes.

Il comprend quatre axes essentiels. D’abord, la maintenance routière qui devrait se décliner à travers plusieurs opérations de maintenance et de gestion du patrimoine. Ensuite, la modernisation du réseau routier avec une poursuite des chantiers de rénovation et d’aménagement du réseau routier. Puis, les routes rurales avec une accélération de la finalisation du PNRR2 (programme pour les routes rurales) et la mise en place d’une nouvelle génération de routes de proximité au profit des populations isolées. Enfin, les autoroutes et voies express à travers le renforcement et le développement d’un réseau à haut niveau de service en mettant en place des partenariats et des plans de financements optimaux. Selon Rabbah, cinq principes directeurs constituent le soubassement conceptuel de son plan, dont une optimisation du réseau routier, l’amélioration du maillage de la sécurité routière et l’adoption de nouvelles techniques d’entretien et d’exploitation.

Le développement de l’infrastructure routière est un chantier jugé très stratégique par Rabbah. «Il faut savoir que les routes jouent un rôle prépondérant dans les échanges et l’économie du Royaume, en assurant 95% du transport des personnes et 90% du transport de marchandises», assure le ministre.
À en croire le département du Transport, le Maroc dispose d’un réseau routier classé de 57 334 km, dont 41 431 km de routes revêtues et 727 km de voies expresses. Les services de Rabbah affirment accorder une importance majeure à l’entretien du réseau routier. D’ailleurs, arguent-ils, les opérations menées l’année dernière auront englouti 1,30 milliard de dirhams.

Résultats, 878 km de route ont été entretenus, 729 ont été revêtus et pas moins de 78 ouvrages d’art restaurés, dont 34 sur les routes nationales et 44 sur les régionales. Pour fluidifier le trafic sur certains axes jugés stratégiques, 536 km de routes ont été élargis durant l’année 2012. Le parc d’ouvrages s’élève actuellement à quelque 7 500 unités réparties sur tout le réseau routier classé.

Le problème, c’est que ces ouvrages sont vétustes.

En effet, près de 200 présentent un haut risque d’effondrement. Pis, la largeur de la chaussée de 40% de ces unités ne dépasse pas 5,5 mètres, 15% sont submergés et 3% ont une charge utile limitée.Au sein du ministère, l’on indique qu’un plan d’action est fin prêt pour intervenir dans la réparation. Ses objectifs, sauver le patrimoine national, entretenir les routes et réparer les dégâts des crues. Et les routes rurales ? Le ministère affirme avoir déjà entamé la mise en œuvre du deuxième programme national de routes rurales (PNRR2), et ce, depuis l’année dernière. Année où le département du Transport aura lancé les travaux de construction et d’aménagement de quelque 1 540 km de routes dont 530 km d’aménagement et 1.010 de construction. Le tout pour un financement de 1,405 milliard de dirhams.

Ce qui porte, à fin 2012, la longueur totale des routes rurales réalisées à 13.121 km par rapport aux 15.599 km initialement programmés. Les opérations achevées l’année dernière auront concerné 359 km en aménagement et 699 km en construction.
Pour le département de l’Équipement, cela a permis d’augmenter actuellement le taux d’accessibilité de la population rurale au réseau routier national à 74% au lieu de 71% à la fin de 2011. D’ici 2015, le ministère compte achever 400 km de routes et 600 km de voies express. Par ailleurs, les services du ministère chargés de la planification et de la stratégie sont en train d’élaborer le deuxième schéma autoroutier national.
Dans la foulée, les ingénieurs de Rabbah préparent le troisième programme national des routes rurales (PNRR3). Selon le ministère, les premiers livrables des études du tunnel Tichka (Marrakech-Ouarzazate) devraient tomber cette année même. Des études d’une autoroute entre Oujda et les frontières algériennes sont également en cours.

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