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Les arts du Maroc à Tours

● Le Château de Tours (France) accueillera, jusqu’au 16 juin, les œuvres des quatre artistes marocains, Noureddine Tilsaghani, Mohamed Boustane, Nadia Ouriachi et Ilyass Triba, respectivement photographe, peintre et calligraphe.
● Cette prestation rentre dans le cadre des échanges entre la mairie de Tours et la Fondation Dar Bellarj à Marrakech.

Les arts du Maroc à Tours
Les quatre artistes exposés au Château de Tours donnent la pleine mesure de la place actuelle de l’art marocain.

L’exposition au Château de Tours survient suite aux deux accrochages effectués, successivement, à Dar Bellarj des artistes-peintres Catherine Barthélémy, en septembre 2012, et Jean-Marc Doron, en janvier 2013. Cet événement permettra au public de Tours de prendre connaissance de trois aspects des arts visuels du Maroc contemporain, à savoir la peinture, la calligraphie et la photographie.

«L’exposition de ces quatre artistes marocains n’est pas la première prestation qu’on réalise dans le cadre de nos échanges avec la mairie de Tours. Il y a cinq ans, notre Fondation Dar Bellarj avait déjà participé à la danse contemporaine en envoyant des enfants à Tours, puis une autre fois en présentant la broderie marocaine. Donc, c’est une relation qui se tisse et se consolide d’année en année. L’objectif de cet échange est de faire découvrir à notre public les créations artistiques d’un autre pays et en retour la population de Tours pourra aussi prendre connaissance de plusieurs aspects de nos arts marocains», souligne la directrice de Dar Bellarj, Maha Elmadi. D’où le choix de ces quatre artistes représentatifs de l’art marocain et, de surcroît, engagés dans la préservation du patrimoine marocain. «Noureddine Tilsaghani, Mohamed Boustane et Nadia Ouriachi sont des artistes qui donnent à prendre conscience qu’il existe un Maroc dépourvu de toute dimension exotique, un pays présenté dans sa vérité, dans l’urgence qu’éprouve chacun d’entre eux à s’exprimer et à faire voir autrement le pays qu’ils aiment et qu’ils voudraient tous voir être aimé. Les photos de Ilyass Triba sont, par ailleurs, le fruit d’une action menée conjointement entre l’association humanitaire Albassar et Dar Bellarj. Elle répond à un besoin de donner la possibilité aux artisans démunis, atteints de la cataracte, d’être opérés gracieusement. Des créations qui s’inscrivent dans les objectifs arrêtés par la Fondation, dont la sauvegarde et la promotion de la culture au Maroc», précise Maha Elmadi.

Donc, le choix de ces artistes a été guidé par leur compétence et leurs engagements respectifs. C’est le cas de Noureddine Tilsaghani qui est à la fois photographe et vidéaste.
Connu pour ses travaux réalisés tant au Maroc qu’à l’étranger, il a fait beaucoup de chemin dans cet art et aspire à s’adonner au cinéma depuis sa rencontre avec les grands réalisateurs Martin Scorsese et Abbas Kiarostami. Pour Nadia Ouriachi, la rencontre d’artistes confirmés lui a permis d’évoluer et d’oser abandonner à la fois les techniques et les thèmes de ses débuts en abordant l’art contemporain. Même si elle continue à pratiquer la toile, elle travaille désormais sur le métal en utilisant des techniques mixtes et en osant interroger la souffrance intérieure de nombreuses femmes.

Mohamed Boustane, quant à lui, pose des questions fondamentales qui agitent, de l’intérieur, tous les pays arabes, et en partie également les pays musulmans des temps présents. Il mène un travail plastique dont les conséquences risquent d’être surprenantes dans les décennies à venir.
Le quatrième artiste, Ilyass Triba, a opté pour une noble cause pour montrer son art afin d’aider des gens dans le besoin. Donc, au-delà de son aspect culturel, cette manifestation montre certaines facettes d’un Maroc riche en arts et généreux en relations humaines.

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