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Mawazine, plus d’une décennie de succès

● À quelques jours de sa 12e édition, le Festival Mawazine effectue un bilan d’étape, depuis 2002 jusqu’à aujourd’hui.
● Une décennie de succès qui fait aujourd’hui de ce Festival l’une des grands-messes musicales internationales et une des escales les plus courues du moment par les stars.

Mawazine, plus d’une décennie de succès
Des scènes inoubliables, des artistes légendaires et un public de plus en plus nombreux au Festival Mawazine.

Mawazine Rythmes du monde est devenu au fil des années l’un des rendez-vous incontournables pour les aficionados de la musique. Au bout de onze éditions, le festival a vu son public, mais également sa programmation et ses participants, évoluer de manière exponentielle. De seulement 78 000, le nombre des festivaliers n’a cessé d’augmenter, atteignant les 2 380 000 visiteurs en 2012. Il faudra certainement attendre 2008 pour que le festival embrasse son millionième visiteur, il ne redescendra pas depuis de ce niveau. Elle aura été d’ailleurs l’année charnière durant laquelle le Festival Mawazine s’est ouvert sur plus de pays et s’est montré plus audacieux, proposant une programmation de plus en plus riche et surtout de plus en plus actuelle. Les éditions qui ont suivi ont donné sa forme et sa dimension actuelles au festival en attirant les vedettes internationales, mais aussi en devenant une pépinière de talents, à travers le concours Génération Mawazine, mais également en proposant des productions musicales originales.

Polémique et maturité
Le Festival Mawazine a connu un bond significatif depuis sa 7e édition, multipliant le nombre de ses participants et de ses visiteurs par 5, chose qui n’a pas manqué de susciter polémique et jalousie, avec pour principal argument des détracteurs, le financement du festival par les fonds publics. L’association Maroc Culture, organisatrice du festival répondra en 2012 en publiant le bilan de Mawazine et son évolution. Aujourd’hui, le modèle économique de Mawazine s’appuie sur un budget qui provient à 32% des sponsors privés et à 68% de revenus variables. Mais cela n’a pas toujours été le cas. En effet, depuis 2008, Mawazine travaille à la réduction des subventions publiques qui sont donc passées de 6% à 0%. Si l’on remonte aux débuts du festival, soit la période 2001-2005, on constate que le budget provenait à 60% de subventions publiques et à 40% de sponsors publics, semi-publics et privés. Le business model se précise à partir de 2006 avec l’apparition de la billetterie qui avec 5% des recettes en 2006 et 2007 permet de faire baisser légèrement les subventions publiques à 57% et la part des sponsors à 38%. Ce n’est qu’entre 2008 et 2010 que l’on assiste à un épurement drastique du financement public qui tombe à 6%, grâce à une part de 60% des revenus variables. Enfin, depuis 2011, le budget de Mawazine se compose à 32% de sponsors privés uniquement et à 68% de revenus variables (incluant la billetterie et les revenus publicitaires et promotionnels).

Tout un programme
Côté programmation, la 12e cuvée du festival Mawazine reste fidèle à elle-même. Les 9 scènes du festival verront défiler stars montantes et icônes de la musique contemporaine du 24 mai au 1er juin 2013.
La scène OLM Souissi, traditionnellement dédiée aux grands noms de la pop et du RnB, accueillera Rihanna, mais aussi The Jacksons, David Guetta, Deep Purple, Jessie J, Mika, Sexion d’Assaut, Loreen, Enrique Iglesias, et Taio Cruz. Par contre, pas de Psy à l’horizon. Le Coréen au milliard de visiteurs YouTube ayant annulé sa présence pour des raisons privées. Ce sera donc à Celo Green d’officier pour la clôture du festival. Les amateurs de World Music trouveront leur compte sur la scène du Théâtre Mohammed V, où se produiront notamment George Benson avec l’Orchestre symphonique royal, Sara Tavares, Bond Girls, Toto La Momposina, Ana Moura, Sandra Nkake, El Gusto, Lotfi Bouchnak et Abdelouahab Doukkali. La scène Renaissance, dédiée cette année à la musique maghrébine, recevra Abdelwahed Tetwani et Abdesslam Sefiani, mais aussi Fattah Ngadi, Laila Lamrini ou encore Haj Youness. Le pendant algérien de la scène sera assuré par Bariza Staifia, tandis que Ziad Gharsa portera haut les couleurs de la Tunisie.

Les plus orientalistes pourront opter pour la scène Nahda qui accueillera Walid Toufic en ouverture, suivi de Cheb Mami, Sherine Abdel Wahab et Assi El Hellani, Mohamed Mounir, Tamer Hosny, Ahlam et Najwa Karam.
Ceux qui préfèrent l’animation urbaine aux concerts pourront savourer les prestations du groupe marocain de breakdance Halla KingZoo, double champion d’Afrique de la discipline, et de la Compagnie de Théâtre nomade, dont le spectacle «Cigognes» met en scène des marionnettes géantes aux couleurs du Maroc. Au programme également : Overboys, le groupe de percussion marocain et le Collectif Éclats de lune pour la parade itinérante et évolutive «Azalai». En provenance du Brésil, la troupe de musique Dudu Tucci & Brasil Power Drums offrira aux festivaliers un spectacle directement inspiré de la tradition afro-brésilienne de Bahia.
Venue tout droit des Balkans, la Fanfare P4 livrera une musique tzigane électrifiée pleine de créativité, d’humour et d’énergie. Fanfaraï, la fanfare la plus atypique du Maghreb, métissera les musiques traditionnelles de la région en les confrontant aux influences latines et afro-cubaines, tandis que Tapha N’Diaye Rose fera voyager petits et grands aux sons des meilleurs rythmes du Sénégal. Enfin, côté création artistique, le Chellah propose d’emporter les festivaliers dans un voyage magique à travers l’Europe et l’Asi. La scène sera décorée au moyen d’une carte abstraite des pays traversés par la Route de la soie, ainsi que d’un jeu de miroirs monumentaux qui renverront aux spectateurs les motifs de soieries mêlées aux tapis du sol.

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