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Ce que prévoit le contrat programme en projet

Le secteur aura besoin de 61 600 compétences d’ici 2015 entre managers, ingénieurs, techniciens et opérateurs spécialisés. L’offre de formation actuelle est centrée sur les managers et ingénieurs au détriment des opérateurs, pourtant essentiels.

Ce que prévoit le contrat  programme en projet
Les grandes lignes de la formation dans le secteur de la logistique ont été déjà fixées dans la Stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique. Ph. DR

Le contrat programme d’application spécifique à la formation aux métiers de la logistique commence à prendre forme. Selon la Fédération de transport de la CGEM, ce document viendra définir les aspects quantité, qualité et technique du dispositif formation à mettre en place. Notons que les grandes lignes de la formation dans le secteur de logistique ont été déjà fixées dans la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique dont le lancement avait été acté par la signature d’un contrat programme État/secteur privé en avril 2010.

La Fédération présidée par Abdelilah Hifdi a déjà identifié les besoins du secteur en termes de compétences en 2015. En effet, la logistique devrait absorber sur les deux années à venir quelque 61 600 personnes entre managers, ingénieurs, techniciens et opérateurs spécialisés. Question essentielle : l’offre de formation va-t-elle suivre ? Pour la Fédération de Hifdi, l'offre actuelle surproduit des profils de niveau supérieur (managers et ingénieurs) alors que la formation des opérateurs, nécessaires en masse, est largement sous-dimensionnée. Autre hic, il est difficile d’évaluer la qualité de ces profils supérieurs formés actuellement. Hifdi affirme d’ailleurs qu’en l’absence d’un dispositif permettant l’évaluation des formations dispensées, il est difficile de dresser un état des lieux de la qualité et du niveau d’adéquation des cursus existants pour les métiers de la logistique.

D’où l’urgence, selon la Fédération, d’implémenter le volet RH-formation-emploi au sein du futur Observatoire marocain de la compétitivité logistique. À en croire Hifdi, le projet de contrat d’application tient compte de ces inadéquations en prévoyant des clauses pour le renforcement quantitatif de l’offre, notamment pour les profils/niveaux affichant un manque de compétences. Pour pouvoir établir ce sacro-saint équilibre entre l’offre et la demande, le contrat programme entend mettre en place un mécanisme d’adéquation propre à la logistique.

Dans la foulée, l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) a amorcé la recherche de financements pour la structuration et le développement d’outils de modernisation de la formation logistique. Une mission que l’Agence dirigée par Younes Tazi semble mener à bien puisqu’elle a réussi à convaincre la Banque africaine de développement (BAD) de financer l’élaboration d’outils d’ingénierie de formation dans le secteur. Le projet d'accord en cours de finalisation devrait aboutir à la définition d’un référentiel des emplois et métiers de la logistique.

Par ailleurs, la conclusion d’une convention-cadre entre notamment le ministère de l’Équipement, la Fondation Tanger-Med, des universités espagnoles et l’ENPC Paris, est prévue pour la concrétisation du projet de création de l’Institut méditerranéen de la logistique et des transports qui devrait élire domicile à Tanger. En attendant que cet institut sorte de terre, la profession compte mettre en place un Centre sectoriel de formation aux métiers du transport et de la logistique avec plusieurs antennes régionales.    

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