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À la redécouverte des richesses de la mer

Pêche durable, ressources halieutiques, aquaculture, énergies de la mer, aménagement du littoral, dessalement de l’eau de mer, financement de la pêche artisanale... sont autant de sujets qui seront abordés lors du Forum de la mer qui
se tiendra à El-Jadida du 8 au 11 mai.

À la redécouverte  des richesses de la mer
André Azoulay (2e à droite) a insisté sur l’importance de valoriser le potentiel maritime du Maroc. Ph. Saouri

Plusieurs experts nationaux et internationaux sont attendus au Forum de la mer d’ El-Jadida, le premier du genre au Maroc, afin de débattre de l’ensemble des aspects liés à la mer. Un chiffre est revenu en boucle, lors de la conférence de presse tenue à Casablanca mardi dernier pour annoncer l’événement, les 3 500 kilomètres de côtes dont dispose le Royaume. Ce potentiel énorme fait dire à André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI : «Le Maroc est l’un des rares pays à être sur deux mers. Cet événement servira à sensibiliser chacun de nous à ce patrimoine à la fois commercial et culturel.  Ce forum est un rendez-vous nécessaire», a déclaré M. Azoulay qui a formé l’espoir de voir la dimension culturelle de la mer, «une très grande civilisation dont l’histoire n’a pas encore été écrite», bénéficier de l’intérêt qui lui sied lors de cette manifestation. Outre cette dimension, la mer «est un formidable gisement d’énergie. L’énergie produite à partir des algues marines sera notre pétrole, mais un pétrole propre et durable.
C’est un levier de création de richesses», a encore souligné André Azoulay dont les propos seront rejoints par Saïd Mouline, directeur de l’Agence nationale des énergies renouvelables.  Ce dernier a rappelé que «la mer, c’est plus que la pêche et le tourisme. S’il faut développer le tourisme sur nos côtes, il y a des précautions à prendre, notamment le respect de l’environnement».

Le maître de cérémonie de la conférence de presse, Mehdi Alaoui Medaghri, de l’ONG Planète citoyenne, coorganisatrice de ce forum, avec le cabinet-conseil spécialisé en développement durable, Eganeo, a, souligné la nécessité de penser au financement de la pêche artisanale : «Je connais des pêcheurs qui parfois ne peuvent pas sortir en mer, car ils n’ont pas les moyens de réparer leur filet ou alors en acheter un autre».  Parmi les solutions possibles,  Mehdi Alaoui Medaghri a donné l’exemple du financement par le Crédit Agricole du Maroc, dans le cadre du Plan Maroc vert, des petits fellahs non bancarisés : «Nous sommes en contact avec le Crédit Agricole du Maroc afin de réfléchir à un tel financement». Rendez-vous est alors pris pour ce premier forum dédié à la mer, dans toutes ses dimensions :  scientifique, commerciale, environnementale et humaine...   

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