La place du Trocadéro, surplombant la tour Eiffel a été le théâtre de violents affrontements entre les supporters ultras du club parisien et les forces anti-émeute (CRS) qui ont gagné dans la soirée la célèbre avenue des Champs-Élysées. Bilan : une trentaine de blessés, des véhicules et des vitrines vandalisés et une vingtaine d’interpellations.
Les joueurs, arrivés dans un bus à impériale, n’ont pu rester que quelques minutes sur place, au milieu des fumigènes, le temps de brandir brièvement leur trophée devant la déception de quelque 10 000 à 15 000 supporters. Selon le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, parmi les supporters se trouvaient «des casseurs» qui ont parfois fait preuve «d’une violence inouïe». Quelque 800 policiers avaient été mobilisés. Un effectif en deçà des exigences de l’événement, selon deux syndicats de policiers, Alliance et Synergie, pour qui le risque a été «sous-estimé».
Les incidents ont vite tourné en polémique. Plusieurs responsables de l’UMP (opposition, droite) ont dénoncé ces violences et dégradations, fustigeant «l’amateurisme» et «l’inertie inadmissible» du ministre de l’Intérieur socialiste, Manuel Valls.
«Les images diffusées en direct ont démontré une véritable et inadmissible confusion au coeur de la capitale dont le premier responsable est le gouvernement : où était le préfet de police ? Quels ordres ont été donnés ou n’ont pas été donnés d’agir ? Que faisait concrètement le ministre de l’Intérieur ?», a réagi Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l’UMP, dans un communiqué. Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe arrondissement, où se trouve le Trocadéro, a appelé Manuel Valls à «assumer» sa responsabilité et à démissionner.
À la suite de ces violences, le préfet de police a prévenu qu’«il n’y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG».
