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Quand l’humour se met au service d’une noble cause

● L’humoriste marocain persiste et signe. Pour sa seconde année en tant que parrain de l’association SOS Villages d’enfants, Gad Elmaleh a convaincu les mécènes de débourser plus de 3 millions de dirhams pour cette noble cause.
● Active depuis 1985 au Maroc, SOS Villages d’enfants est une association indépendante, reconnue d’utilité publique.
Pour les enfants privés de famille et afin de leur redonner la chaleur d’un foyer, l’association a ouvert cinq SOS Villages d’enfants au Maroc, qui représentent le cœur de l’activité. Les villages se situent à Ait Ourir près de Marrakech, Imzouren, Casablanca, El Jadida et Agadir.
● Récit d’une soirée placée sous le signe du rire et de l’espoir.

Quand l’humour se met au service d’une noble cause
Gad Elmaleh et Nikos Aliagas, l’animateur français, entourés des enfants de SOS Villages, reconnaissants à l’humoriste de s’être mobilisé pour eux.

Gad Elmaleh ne s’accorde aucun répit. Après avoir enchainé trois dates à Rabat pour son tout nouveau spectacle «Bla Zwaq» (Sans détours), la star marocaine du one man show s’est déplacée à Marrakech le jeudi 28 février pour faire plaisir à une foule différente, mais tout aussi méritoire. Parrain de l’association SOS Villages d’enfants depuis maintenant deux ans, l’artiste a surpassé sa performance de 2012, passant d’une collecte de 2,4 à 3,3 millions de dirhams. Pour la seconde itération de «Gad entre amis», l’humoriste, habitué des manifestations pour les bonnes causes (téléthon, lutte contre le sida), s’est entouré de Miz et de Nikos Aliagas pour alléger les bourses de l’assistance pour la bonne cause.

Le public, qui s’est déplacé au Palmeraie Golf Palace pour assister à la soirée, a eu l’occasion de visionner un film de présentation, signé Éric Toledano et Olivier Nakache (les réalisateurs des «Intouchables»), tourné lors de la visite de Gad au village de Dar Bouazza. Par la suite, ce sont les enfants du village qui sont montés sur scène pour gratifier les invités d’une reprise réussie de «Ya bent Bladi» d’Abdessadek Chekkara. Ce fut à nouveau au tour de Gad Elmaleh de monopoliser l’attention du public à travers une série de sketches et d’improvisations dont il est le seul à posséder le secret. Le show, à forte teneur en marocanité, a eu le résultat escompté et encouragé les donateurs à surenchérir jusqu’à dépasser les prévisions la soirée. Amateurs et collectionneurs se sont affrontés à coup de surenchères pour s’offrir un tableau de Melihi, une guitare dédicacée par Gad Elmaleh, un exemplaire collector de l’œuvre biographique de Jacky Ickx (Champion de F1) ou encore la possibilité de poser avec Gad Elmaleh et de se retrouver tagué sur le compte Twitter et Facebook de l’artiste.

En quête de bons cœurs, malgré la crise
Pour SOS Villages d’enfants, «Gad et ses amis» est une soirée de gala qui s’est déroulée au bon moment. Béatrice Belouad, directrice de la branche marocaine de l’association, n’hésite pas à souligner la gravité de la situation : «Nous fonctionnons grâce aux dons des parrains et à des subventions venant principalement d’Europe. En raison de la crise qui frappe le Vieux Continent, notre budget est sans cesse revu à la baisse et nous avons de plus en plus de mal à entretenir nos villages. Or c’est en gardant nos infrastructures telles qu’elles ont été conçues que nous offrirons à nos enfants une meilleure vie». Mais l’espoir persiste. Les 2,4 millions de dirhams collectés en 2012 ont permis de couvrir le budget de fonctionnement de l’association pour 5 mois et les pensionnaires peuvent aborder l’année 2013 en toute sérénité grâce aux recettes de «Gad entre amis».

Actif depuis 1985 au Maroc, SOS Villages d’enfants s’intéresse à tous les enfants en danger, en particulier ceux qui sont privés de parents et ceux issus de familles dans une situation difficile. Chaque enfant est confié à une mère SOS. Il vit avec elle dans une maison en compagnie des autres enfants dont elle a la charge. Chaque enfant est accompagné individuellement jusqu’à son insertion professionnelle, une fois son éducation terminée. Grâce au parrainage et aux fonds levés lors des campagnes successives, l’association a ouvert au Maroc 5 villages d’enfants (Ait ourir, Imzouren, Casablanca, El Jadida et Agadir). Chaque enfant est parrainé en moyenne jusqu’à l’âge de 18 ans.

Questions à : Gad Elmaleh

«Le rire aide, il anesthésie et soigne les blessures de l’âme»

Quel modèle souhaitez-vous transmettre aux enfants en tant que parrain ?
Je ne promets pas la lune à mes filleuls de SOS Villages, mais j’essaie de leur montrer qu’un gamin du Maroc est capable de réussir et d’aider son prochain.
Pour moi, chaque enfant est un projet, il faut l’accompagner et l’aider à se construire sur des bases solides. Je ne suis pas seulement parrain, je suis responsable de ces enfants, je les suis de près, je leur dédie une partie de mon temps et de mon travail et souhaite les aider à reconstruire leur histoire.

Pourquoi avoir choisi SOS Villages d’enfants plutôt qu’une autre association ?
Aucune association ne vaut plus que l’autre, mais je devais choisir et j’ai laissé mon cœur parler. Je voulais faire quelque chose pour les enfants de mon pays. Mon âme et mon cœur sont profondément marocains et si je reniais mes origines ou tournais le dos à l’enfance de mon pays, je me renierais moi-même. Je suis né au Maroc, j’ai rêvé de monter sur les planches alors que j’étais encore à Casablanca et si je dois faire du bien quelque part, mon pays et son enfance passent en premier.

Est-ce que le rire suffit pour aider une bonne cause ?
Le rire aide, il anesthésie et soigne les blessures de l’âme, mais il ne suffit pas. Toute action a besoin de moyens matériels pour se concrétiser et, malheureusement, nous sommes encore au stade ou aucun de nous ne réagit suffisamment pour une cause humanitaire sans qu’on lui fasse une piqûre de rappel. Si le rire est un bon moyen de rassembler des bienfaiteurs, alors j’en userais… et puis, une bonne séance de rigolade est toujours bonne pour passer la pilule avant qu’on ouvre le porte-monnaie (rires).

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