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«Nous avons intérêt à développer des rapports étroits, au-delà de la simple collaboration, avec un port comme celui de Casablanca»

En marge de la célébration du Centenaire du port de Casablanca, Giuliano Gallanti, président du port de Livourne, aborde les principaux atouts d’une étroite collaboration entre les deux infrastructures portuaires.

«Nous avons intérêt à développer des rapports étroits, au-delà de la simple collaboration, avec un port comme celui de Casablanca»
Giuliano Gallanti, président du port de Livourne en Italie

Le Matin : À quel niveau se situe, aujourd’hui, la collaboration entre le port de Casablanca et celui de Livourne ?
Giuliano Gallanti : En marge des conventions de partenariat signées avec l’Association des ports marocains, nous avons également signé plusieurs protocoles avec le port de Casablanca. Il s’agit de protocoles de collaboration, notamment dans les domaines de la formation, de la gestion technique, et nous souhaitons aussi construire des rapports qui puissent se traduire par des liaisons directes entre les ports de Livorno et de Casablanca. Jusqu’à présent, nous avons des lignes qui relient le port de Livourne à celui de Tanger, c’est le Groupe Grimaldi qui assure ces liaisons, et nous voudrions développer la même chose avec le port de Casablanca.

Quels sont les projets développés par l’Autorité portuaire de Livorno avec le port de Casablanca ?
Nous travaillons, aujourd’hui, sur plusieurs projets, que ce soit avec le port de Casablanca ou avec l’Association des ports, dont cette nouvelle idée des autoroutes de la mer qui revêt une grande importance (NDLR, concept de la politique commune des transports de l’Union européenne mettant en avant l’importance du transport maritime). Il s’agit d’une initiative qui était basée au début sur l’idée de transférer le trafic de la route vers la mer. Le souci est que, pour ce faire, il y a un besoin important en financements. À la base, seule est reconnue comme autoroute de la mer la ligne qui relie deux ports dans l’Union : Gêne, Barcelone, Rotterdam, Le Havre… et non avec un port en dehors de l’Union. Pour cela, nous insistons beaucoup, tout comme l’Association des ports italiens et les autres associations européennes, pour que ce concept inclut, désormais, les ports en dehors de l’Union européenne, comme celui de Casablanca. En ce sens, nous avons aussi besoin de l’appui et du soutien de ce dernier et des autorités marocaines auprès de la Commission européenne.
Justement, quel intérêt pourrait représenter le port de Casablanca pour un port comme celui de Livourne ?
Si on peut établir des liaisons directes, cela est synonyme de trafic, c’est du business et c’est important pour l’avenir. Je pense que dans le futur, le Maghreb deviendra un marché très important. Un port comme Livourne, de par sa situation géographique, a un grand intérêt à développer des rapports étroits, au-delà de la simple collaboration, avec un port comme celui de Casablanca.

Les ports de Casablanca et de Livourne ont des particularités en commun. De quelle manière le port de la métropole pourra-t-il bénéficier de l’expertise de l’Autorité portuaire de Livourne ?
Le port de Livourne était, depuis des années, confronté à une problématique au niveau du rapport entre le port et la ville, tout comme le port de Casablanca. Sur ce volet, nous avons une expérience assez importante, car depuis des années, nous avons élaboré des stratégies de coopération et d’ouverture du port sur son environnement. Comme c’était le cas pour plusieurs ports italiens, les riverains ne connaissaient rien aux infrastructures portuaires. Nous avons alors lancé ce qu’on appelle la Journée du port, lors de laquelle les gens sont invités à visiter le port et voir ce qui s’y passe, pour découvrir que ce n’est pas seulement un générateur de pollution, de bruits, etc., mais que c’est un véritable lieu de travail qui regorge de choses intéressantes. 

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