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Les crèches : un refuge pour les enfants défavorisés

● La Ligue marocaine pour la protection de l’enfance œuvre pour assurer la survie de sept crèches destinées aux enfants en situation difficile dans la région.
● L’organisation gère également le Centre Lalla Meriem pour enfants abandonnés.

Les crèches : un refuge  pour les enfants défavorisés
Les crèches accueilent actuellement 1 000 enfants.

Après une grande opération de réhabilitation et de réaménagement, la garderie le Nid a été inaugurée, jeudi dernier, par la Princesse Lalla Zineb, présidente de la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance. Il s’agit de l’un des projets phares du comité Rabat-Salé de cette organisation d’utilité publique. D’après la directrice du bureau régional de Rabat-Salé de la ligue, Anane Benyaich, cette opération de rénovation s’inscrit dans le cadre du programme d’extension et de réhabilitation des institutions de la petite enfance relevant de la Ligue.
En effet, cette crèche, dont la date de création remonte à 1960, a connu une large opération de restructuration grâce à l’initiative de la Ligue marocaine pour la protection de l’enfance, comité de Rabat-Salé, et l’appui financier de l’INDH et de la Fondation CDG qui ont apporté un budget de 1,2 million de dirhams. Répondant désormais aux normes d’hygiène, de sécurité et de qualité requises, ladite institution accueille un effectif de plus de 110 enfants âgés de 3 mois à 6 ans. Ces derniers sont pris en charge par des éducatrices qualifiées dans des locaux fonctionnels destinés aux activités de la petite enfance (crèche) et de l’enseignement préscolaire (garderie). D’après Mme Benyaich, l’objectif global de ce projet reste la collecte des fonds pour le financement des autres crèches gérées par la Ligue à Rabat-Salé et qui sont destinées aux enfants en situation difficile, notamment ceux des mères travailleuses en manque de ressources. Ces enfants sont accueillis gratuitement ou moyennant une somme symbolique (100 DH) par les sept crèches de la ligue. Ils sont gardés et nourris durant la journée en attendant le retour de leurs mères. «Nous estimons au sein de la Ligue que tous les enfants sont égaux et méritent d’avoir les mêmes prestations que celles proposées par les établissements réputés. Pour cette raison, nous recueillons les recettes à partir de deux crèches bien réputées, à savoir le Nid et la crèche Lalla Meriem, pour pouvoir assurer la continuité des autres crèches qui n’ont pratiquement pas de revenus», indique Mme Benyaich. Employant plus de 86 salariés, ces établissements accueillent actuellement près de 1 000 enfants, âgés entre 3 mois et 6 ans, alors qu’en 2005, le nombre des bénéficiaires était de 400 seulement. Les crèches se situent dans des quartiers populaires, notamment Douar Doum, Youssoufia, Tabriquet, Hay El Kheir et Massira.

Par ailleurs, outre la gestion de ces sept crèches, le comité de la Ligue de Rabat-Salé a d’autres cordes dans son arc. Il gère en effet le Centre Lalla Meriem pour l’accueil des enfants privés de famille. Créé en 1914, cet espace accueille et prend totalement en charge près de 200 enfants abandonnés, dont 50 sont handicapés physiques et mentaux.

Pour Mme Benyaich, les enfants abandonnés se distinguent des enfants de la rue ou des orphelins, puisque la majorité d’entre eux est trouvée sur la voie publique ou dans des hôpitaux. Les mères sont, en général, des femmes célibataires, souvent jeunes et de condition sociale très modeste. «Les enfants, placés dans notre institution, sont âgés de 0 à 6 ans, à l’exception des handicapés. À leur arrivée au centre, ils font l’objet d’un examen clinique approfondi et d’un bilan sanguin pour le dépistage de diverses maladies contagieuses, de même qu’ils reçoivent les vaccins requis. Aussi, et pour garantir leur épanouissement, une équipe pluridisciplinaire, composée de médecins, d’infirmiers, de psychologues, d’éducatrices, de nourrices et d’assistantes sociales, essaye d’offrir à ces enfants des conditions de vie meilleures, en veillant au suivi de leur état de santé et à leur développement tant psycho-affectif qu’éducatif», nous explique Mme Benyaich.
Outre ces services, les enfants bénéficient d’une alimentation équilibrée qui répond aux besoins nutritionnels par tranche d’âge, ainsi que de tous les soins de base nécessaires et des prestations socio-éducatives appropriées. «Par ces moyens, nous essayons de favoriser non seulement le développement et l’épanouissement individuel de ces enfants, mais également leur scolarisation et leur intégration sociale future», conclut Mme Benyaich.

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