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Une conférence pour les Dix ans des événements de Casablanca

10 ans après les tristes événements du 16 mai 2003, différentes composantes de la société marocaine discutent les effets néfastes du terrorisme. Le Maroc, pays qui a été touché par le fléau, joue désormais un rôle important sur la scène mondial pour la lutte contre le terrorisme.

Une conférence pour les Dix ans des événements de Casablanca

À l'occasion de la commémoration du 10 anniversaire des tristes événements du 16 mai 2003, l'organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH) et le conseil national des droits de l'homme (CNDH) ont organisé en collaboration avec l'association marocaine des victimes du terrorisme et la fondation allemande Friedrich Ebert Stiftung une conférence sous le thème « les crimes terroristes et les droits de l'homme ». La conférence organisée le 15 mai à Casablanca à connu la participation de plusieurs juristes, acteurs de la société civile ainsi que des familles des victimes du terrorisme. Prenant la parole en début de cette rencontre, le délégué interministériel des droits de l'homme, M.Elmahjoub Elhiba a mis le point sur le rôle important que joue le Maroc actuellement au niveau régional et mondial dans la lutte antiterrorisme. Le délégué a rappelé que le Maroc préside en ce moment la commission de lutte contre le terrorisme au sein du conseil de sécurité. Le responsable n’a pas omis de rappeler le grand rôle des différents corps sécuritaires dans la lutte contre le terrorisme dans le Royaume. En témoignent les différentes interventions opérées par ces services. M.El Hiba a aussi rappelé que seul, l'arsenal juridique ne suffira pas mais doit être accompagné d'une amélioration des conditions socio-économiques, la diffusion des valeurs de tolérance, de différence et de l'acceptation d'autrui ainsi que de la consolidation de la démocratie et de la justice sociale. De son côté, le président de l’OMDH, M.Mohammed Nachnach, à tenu à rappeler la symbolique du lieu d’organisation de cette conférence (hôtel Farah) l’une des cibles des attentats du 16 mai 2003. Le responsable a insisté en outre sur l’importance du rôle joué par la société civile dans la lutte contre le terrorisme ainsi que la nécessité de l’adaptation des lois en vigueur afin de mettre en place un arsenal juridique à même de combattre ces crimes, considérés comme les plus dangereux sur la société. Le représentant du CNDH,M.Mustapha Laraki s’est penché de son coté sur les efforts fournis par cette institution constitutionnelle pour le renforcement de l'Etat de droit, l'institutionnalisation de la protection des droits de l'homme, la diffusion des valeurs de tolérance, la lutte contre la discrimination, la sensibilisation aux droits de l'homme et la protection des individus et des collectivités contre toutes formes de violation. C’est dans ce sens que le conseil a contribué aux programmes d'éducation, de sensibilisation et de promotion de la culture des droits de l'homme et de la consolidation des valeurs de citoyenneté responsable. Les familles des victimes ont eu aussi leur mot à dire lors de cette conférence, la présidente de l’association marocaine des victimes du terrorisme Mme. Souad El Khamal a insisté sur l’importance de la prévention dans la lutte contre ce fléau, la militante a rappelé entre autre le rôle joué par son association au sein des écoles et des quartiers. Concernant la situation des victimes et de leur famille, El khamal a demandé plus d’attention et de soutien en faveur de ces personnes. La militante, qui avait perdu deux membres de sa petite famille dans ces événements tragiques a tenu à rappeler que certaines victimes n’ont pas reçu d’indemnisation, dix ans après les attentats. De son côté le professeur Ahmed Hamdaoui a rappelé que la société marocaine à toujours été marquée par la tolérance et le respect de l’autre, le phénomène du terrorisme étant nouveau dans le pays a nécessité une grande vigilance de la part de tous. Le psychologue qui a fait un exposé intitulé « les éléments psychologiques des actes terroristes » a refusé les propos liant la pauvreté et le terrorisme. Le psychologue a tenu à rappeler qu’on ne nait pas terroriste mais qu’on le devient après tout un processus de lavage de cerveau et d’endoctrinement. Le spécialiste affirme que le passage à l’acte terroriste, par contre, est souvent opéré par des kamikazes recrutés auprès des souches de la société les plus défavorisées et qui sont plus aptes à exécuter les opérations. Les différents intervenants lors de cette matinée se sont accordés à dire que les attentats de 2003 ont été un choc pour tous les marocains et ont annoncé la fin de l'exception marocaine à ce niveau. Des intervenants ont aussi déploré une concentration sur les terroristes et leurs procès contre une grande négligence des victimes et de leurs familles et qui ont le plus besoin de réconfort et de soutien de la part des institutions et des associations toujours selon les intervenants.

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