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Le Maroc déclassé en MSCI Frontier Market

Mis sous surveillance depuis pratiquement un an, le Maroc n’a pu relever le défi d’améliorer la liquidité de la Bourse de Casablanca et de garder sa place dans l’indice MSCI dédié aux pays émergents.

Le Maroc déclassé en MSCI Frontier Market

C’est fait ! Le Maroc est sorti du MSCI Emerging Market. Comme nous l’annoncions dans notre édition d’hier, la décision est tombée mardi tard dans la soirée. Le Royaume rejoint dans la foulée un autre indice international, certes moins prestigieux, à savoir le MSCI Frontier Market, mais qui peut rapporter gros. Un communiqué diffusé le 12 juin par la Bourse de Casablanca donne le ton. «L’entrée du Maroc dans le nouvel indice (…) impliquera automatiquement la constitution dans les fonds frontiers de lignes de valeurs cotées à la Bourse de Casablanca, générant ainsi des flux d’investissement étrangers additionnels et récurrents vers notre place, qui devraient dépasser largement le volume des fonds Emerging et des transactions associées dont nous aurions pu bénéficier». C’est «une bénédiction cachée», résume Carlos Asilis, cofondateur et Chief Investment Officer de Glovista Investments, installé à Miami aux États-Unis, lors de son intervention à l’occasion des Intégrales de la finance le 11 juin à Casablanca.

Cet effet positif est expliqué par l’importance du poids du Maroc dans le nouvel indice représentant les marchés les moins liquides, soit environ 6%, selon le même communiqué. Dans le MSCI Emerging Market, il n’atteignait même pas 1%. Le Maroc sera également représenté par plusieurs valeurs dans le nouvel indice, au lieu de trois dans l’ancien. Cerise sur le gâteau, la plus grande société du MSCI Frontier Market est marocaine, en l’occurrence Maroc Telecom avec ses 11 milliards de DH de capitalisation. «Le Royaume bénéficiera ainsi de plus de visibilité chez les investisseurs étrangers et gestionnaires de portefeuilles et constituera un référentiel plus adéquat pour ceux souhaitant s’exposer, en terme géographique, à l’Afrique et/ou à la région MENA», précise la Bourse de Casablanca. «Il vaut mieux être roi dans son village qu’un inconnu ailleurs». Voilà comment l’expert en développement des bourses et associé du cabinet international Chappuis Halder, Philippe Planchat, a commenté cette reclassification avant même qu’elle intervienne.

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