Connexion
Invité pour la première fois à Mawazine, l’artiste libanais Walid Taoufic rencontre ses fans marocains dans une soirée inoubliable à la scène Nahda. «Je suis très content d’être invité par ce festival, d’autant plus que j’aime beaucoup le Maroc et son public», a déclaré hier l’artiste en évoquant sa vie et l’univers de la chanson en général.
Car n’oublions pas que Walid Toufic est aussi un compositeur confirmé. Il a collaboré avec plusieurs artistes du monde arabe, dont des Marocains. Walid Toufic s’est imposé depuis les années 70 et a réussi à devenir un des chanteurs les plus populaires du monde arabe. Son concert d’ouverture à Mawazine était, en effet, à la mesure de son immense talent. Sur la scène orientale Nahda, le chanteur libanais a déclenché les applaudissements de la foule en rendant hommage à Abdelhadi Belkhiat et en reprenant des chansons du répertoire marocain. Avec des poésies romantiques, Walid Toufic a pu capter son auditoire, entonnant son émouvant «Happy Birthday To You» à l’intention d’un public charmé et conquis et bien d’autres chansons, notamment «La Tâaouidni Alik» et «Goulli mata Choufak». Il n’a pas manqué d’enchanter le public présent et de le faire voyager à travers ses beaux succès qui ne tarissent jamais.
L’artiste n’a pas manqué d’évoquer sa contribution avec une des plus grandes voix de la chanson marocaine Naima Samih «Je respecte énormément cette chanteuse, a-t-il déclaré ainsi que Abdelhadi Belkhiat qui me rappelle la voix de Wadiî Essafi. Dernièrement, j’ai composé trois chansons pour Goerge Wassouf qu’il n’a pas pu encore enregistrer à cause de sa maladie. Je lui souhaite un bon rétablissement». Walid Toufic a été aussi clair en évoquant les émissions-concours qui font découvrir des voix de jeunes.
«Ce sont des émissions intéressantes qui peuvent dénicher de très belles voix, car les jurys se composent, généralement, d’artistes compétents qui sont un jugement fiable. Il y a bien sûr du divertissement et de l’argent en jeu, mais aussi des voix qui s’ajoutent au répertoire artistique. Car certains de ces jeunes qui ont gagné dans ces émissions sont devenus de grands artistes. Il a fallu seulement les mettre en exergue. C’est bien le rôle de ces programmes». Mais encore faut-il, comme il l’a précisé, que ces jeunes travaillent et persévèrent, car le plus dur n’est pas de réussir, mais de persister. «Cela m’est arrivé de prédire pour certains jeunes une belle réussite dans le monde de la musique, car j’ai senti en eux du talent et beaucoup de charisme. Chose très importante pour un artiste. Un chanteur qui n’a pas de charisme ne peut jamais capter les foules».
