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La BERD envisage d’accorder un prêt de 15 millions de dollars à l’entreprise marocaine CMS, Compagnie minière de Seksaoua. Le spécialiste de l’exploitation du minerai de cuivre destiné à l’exportation s’apprête à augmenter sa capacité de production, selon un document publié par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Le prêt est destiné à financer le raccordement au réseau d’électricité, pour se substituer à l’énergie diesel «plus coûteuse et polluante» dans la production ainsi qu’à moderniser l’usine avec cet objectif de passer à la vitesse supérieure dans la production.
La BERD devra valider le financement fin juillet avant d’entrer en négociation avec CMS sur les conditions et modalités de financement. Contactés par le «Matin», les responsables de la Compagnie minière marocaine, dont le siège se trouve à Casablanca, ont refusé de s’exprimer sur les objectifs de ce financement et leur stratégie de développement. Selon son portail, CMS est passée en 40 ans d’une exploitation artisanale à une unité industrielle de premier plan dans le Haut-Atlas, atteignant aujourd’hui une capacité de plus de 2 000 tonnes/jour. La société a démarré l’exploitation dans les années 60 lorsque Mohamed Lazrak, le fondateur de ces mines de Seksaoua, avait initié et développé l’activité minière sur ce site enclavé. En 1973, la production de cuivre n’étant plus rentable, l’entreprise s’oriente vers la barytine qui offrait à l’époque de nombreux débouchés dans l’industrie chimique et pétrolière. Au début des années 1990, les dirigeants décident de reprendre l’exploration autour des anciennes mines de cuivre avec la construction d’une première usine pilote en 1996 sur le site pour le traitement du cuivre, avant la mise en place en 2001 d’une usine de 500 tonnes/jour de capacité. Suite à une extension cinq ans plus tard, la capacité passe à 2 000 tonnes/jour.
Selon la même source, près de 600 millions de DH ont été investis sur le site, permettant à la mine d’être aujourd’hui dotée de toutes les infrastructures (route, dispensaires, centrale électrique, relais de transmission, héliport…) nécessaires à son fonctionnement autonome, et de constituer un pôle de développement économique jugé majeur dans la région. Actuellement, plus de 350 personnes travaillent dans les mines de Seksaoua.
Par ailleurs, à travers son projet de financement, CMS a l’ambition de soutenir le développement du secteur privé dans l’industrie du cuivre au Maroc.
