Menu
Search
Jeudi 09 Mai 2024
S'abonner
close
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

L’insalubrité du Souk de Benyakhlef empoisonne la vie des riverains

Pollution, odeurs nauséabondes, risques pour la santé publique... Autant de problèmes qui nuisent à l’image de la commune.

L’insalubrité du Souk de Benyakhlef empoisonne la vie des riverains
La collecte irrégulière des déchets ménagers accentue le problème d’hygiène à Benyakhlef.

Annexée en mars 2003 à la préfecture de Mohammedia, la commune rurale de Benyakhlef, en dépit de ses potentialités, accuse un déficit au niveau de certaines infrastructures de base. Ceci se répercute sur les besoins des habitants de plus en plus nombreux à revendiquer la structuration et l’organisation de certains services.
L’un des points noirs qui s’ajoutent à l’état de certaines routes, des constructions anarchiques, des problèmes environnementaux est incontestablement le fameux souk hebdomadaire de Benyakhlef. Nonobstant les difficultés de la mobilité de la circulation de l’insécurité routière, le plus grave réside dans la pollution, le manque d’hygiène, les odeurs nauséabondes ainsi que les risques de santé publique générés par le souk de Benyakhlef situé en plein centre de la commune. «L’image que ce marché véhicule est en contradiction avec l’essor d’une commune, prolongement naturel de la préfecture de Mohammedia qui aspire à se repositionner dans de nombreux créneaux», souligne un acteur associatif. Les habitants, notamment ceux qui résident à proximité du souk, vivent des situations difficiles. Leur calvaire se poursuit avec son lot de nuisances diverses : pollutions sous toutes ses formes, odeurs irrespirables, saleté, problèmes d’hygiène, etc.

Les déchets de toutes sortes, les eaux usées et polluées, provenant du souk ainsi que des lieux d’abattage dépourvus d’équipement adéquat posent de sérieux problèmes d’environnement et de santé publique. Les marchands, qui se sont installés dans des baraques, n’hésitent plus à déverser les déchets comme les eaux polluées. L’autre problème, et pas des moindres : les odeurs provenant des abattoirs auxquels s’ajoutent les conditions d’abattage des poulets non conformes à toutes les normes. «Au-delà des problèmes d’assainissement, indique une ménagère, ce sont les eaux usées et polluées qui stagnent. Avec la chaleur, on doit supporter la prolifération de moustiques, d’insectes et de mouches susceptibles de transmettre des maladies». «Je ne comprends pas la passivité des services concernés qui sont interpellés pour mettre un terme au manque de civisme de certains inconscients, précise un habitant du centre de Benyakhlef. Nous sommes exposés à de gros risques de santé publique.

Les odeurs qui proviennent en permanence du souk nous obligent à fermer portes et fenêtres même le soir. En dépit de nos doléances, la situation n’a pas changé».  Pour ces citoyens révoltés, l’unique moyen de sauvegarder l’environnement et redonner plus d’attrait au centre de Benyakhlef réside dans la délocalisation du souk et l’éradication des baraques avoisinantes. Pourtant, le conseil communal de Benyakhlef avait adopté lors de l’une de ses sessions une résolution pour le transfert dudit souk à Aïn Tekki au lot Hay Mohammadi sur un terrain de 13 hectares. Selon un responsable communal, les 13 hectares en question font partie d’une assiette foncière de 120 hectares mobilisés dans le cadre du programme «villes sans bidonvilles». Toutefois, ce lot de terrain pose un problème. Selon le responsable communal, il n’est pas ouvert à l’urbanisation.

Lisez nos e-Papers