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Dermatoses transitoires bénignes du nouveau-né

De nombreuses dermatoses néonatales guérissent spontanément au cours du premier mois de la vie du nouveau-né. Ces manifestations transitoires sont bénignes : elles ne doivent donc ni inquiéter ni conduire à des traitements inutiles.

Dermatoses transitoires bénignes du nouveau-né

 

Il s’agit de la dermatose néonatale transitoire la plus fréquente (plus de 50% des nouveau-nés sont atteints). L’ET est d’évolution constamment bénigne et touche plus souvent les nouveau-nés matures.
Cliniquement, on observe de nombreuses maculopapules érythémateuses de taille variable, le plus souvent de 1 à 3 cm, de localisation diffuse, respectant le cuir chevelu, les paumes et les plantes, et survenant entre le premier et le troisième jour de vie.

Des pustules peuvent apparaître rapidement, le plus souvent au centre des macules, parfois volumineuses, laissant de petites croûtes. Cette éruption est fugace, régressant spontanément en quelques jours. Elle ne justifie aucune exploration complémentaire et aucun traitement.
Une desquamation diffuse est fréquemment observée chez le nouveau-né, spécialement postmature. Elle est facilement différenciée des ichtyoses congénitales et en particulier du tableau de bébé collodion.
L’hyperplasie sébacée néonatale est très fréquente (30% à 50% des nouveau-nés). Elle se manifeste par des boutons blancs ou jaunes de petite taille (1 à 2 mm) au niveau du nez et de la lèvre supérieure. Les lésions disparaissent en quelques semaines. Aucun traitement n’est nécessaire.
Il s’agit de kystes blancs de petite taille. Ils surviennent chez 40% à 50% des nouveau-nés, sans prédominance de sexe ou ethnique, et sont moins fréquents chez le prématuré. Ils sont le plus souvent situés sur le nez, le cuir chevelu, la partie supérieure du tronc et les mains. L’évolution tend vers une disparition spontanée dans les semaines qui suivent la naissance.

Les angiomes (malformations capillaires céphaliques) fréquemment observés en période néonatale (20% à 80% des nouveau-nés). Ils sont situés le plus souvent sur le front (région glabellaire), et plus rarement sur les paupières supérieures, les ailes du nez, le philtrum. Ces angiomes disparaissent classiquement au cours des premiers mois aux premières années de vie, mais certaines lésions persistent ou réapparaissent à l’âge adulte, surtout chez les femmes. Ces angiomes plans céphaliques «transitoires» sont à différencier des grands angiomes plans médiofrontaux en forme de «V», plus rares, qui peuvent persister au long cours. Ces derniers sont plus étendus (région frontale médiane, glabelle, paupières supérieures, nez, philtrum, lèvres supérieures), ils sont plus foncés, régressent plus lentement et de façon incomplète dans 70% des cas.
Il s’agit de taches de grande taille de coloration bleutée situées le plus souvent dans la région du bas du dos. L’évolution est favorable avant 4 à 5 ans. La fréquence des taches mongoloïdes varie beaucoup en fonction de l’origine ethnique : 75 à 95% chez les sujets noirs ou asiatiques et seulement 3% chez les Finlandais. On observe rarement des taches mongoloïdes de localisation atypique sur les membres inférieurs ou le tronc.

Devant une grande tache mongoloïde isolée ou de multiples taches, il faut garder en mémoire l’association possible à une gangliosidose de type 1 ou une mucoplysaccharidose de type 1 (maladie de Hurler) et rechercher des arguments cliniques qui justifieraient un test diagnostique sanguin.
L’hyperpigmentation des organes génitaux externes est fréquente chez les nouveau-nés asiatiques et noirs. Elle est localisée au scrotum et sur les grandes lèvres.
Le nouveau-né peut avoir des dermatoses infectieuses en période néonatale qui nécessitent un traitement spécifique..

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