La Société nationale des Autoroutes du Maroc a organisé, jeudi dernier, une visite de presse au chantier de construction du pont à haubans sur le Bouregreg. L’objectif est de communiquer sur ce grandiose ouvrage d’art et de permettre de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux. Aziz Rabbah, ministre du Transport et de l’équipement, et Othman Fassi Fihri, DG de la société des Autoroutes du Maroc (ADM), ont tenu à faire le déplacement au chantier pour répondre aux questions de la presse relatives à cet ouvrage unique en son genre au Maroc. En effet, il s’agit de la première structure de ce type aussi bien au Maroc que dans la région.
Aujourd’hui, force est de constater que les travaux de construction vont bon train, malgré les difficultés techniques rencontrées. «Nous avons dépassé les plus grosses difficultés, notamment celles afférentes à la mise en place des pylônes qui sont des œuvres majeures. Aujourd’hui, les éléments du tablier métallique sont également presque terminés. Idem pour les études de détail, très complexes du reste, et qui sont également achevées», a expliqué Othman Fassi Fihri avant d’ajouter que «l’ouvrage est aujourd’hui maîtrisé et il sera terminé dans les délais».
S’agissant de ce point, Aziz Rabbah a mis l’accent sur les efforts consentis pour que ce chantier soit terminé dans les délais prévus. «Nous respecterons le délai de réalisation fixé à 2015, malgré le fait que ce genre d’ouvrage est souvent confronté à des aléas», a-t-il souligné. D’après les explications données par les responsables, la construction des pylônes principaux est bien avancée, de même que le viaduc d’accès.
Techniquement, le pont à haubans du Bouregreg est un ouvrage exceptionnel, compte tenu de sa taille, qui avoisine 950 mètres de longueur, et de ses pylônes assez particuliers de 200 m de hauteur. Il s’agit d’un ouvrage d’art qui comprend un tablier à trois travées de 183 m, 376 m et 183 m de long. Autrement dit, le pont portera 3 voies dans chaque sens. Le tablier est aussi supporté par l’intermédiaire de deux fois 20 paires de haubans et est disposé en deux nappes latérales. Pour Othman Fassi Fihri, outre le fait que cet ouvrage est parfaitement adapté à la traversée de la vallée et au trafic, son côté esthétique en fait un projet unique, en raison notamment de sa conception architecturale qui allie le côté moderne et traditionnel.
Ce projet faisant partie du chantier de l’autoroute de contournement de Rabat se distingue également par sa valeur ajoutée économique, environnementale et technologique, a fait savoir Aziz Rabbah. Dans le même ordre d’idées, le DG de l’ADM a précisé que ce pont apportait des gains économiques en matière de réduction du temps et du coût de transport. En effet, l’autoroute de contournement de Rabat, dont les travaux sont toujours en cours, permettra de soulager les artères de la capitale et de faciliter le trafic de transit. «L’autoroute de contournement est très importante parce qu’elle assurera la liaison entre les différentes autoroutes : Rabat-Oujda, Rabat-Tanger et Rabat-Agadir. Elle apporte une sorte d’exutoire pour la circulation urbaine parce qu’elle permet un échange inter-quartiers à travers la desserte des nouvelles agglomérations périphériques, comme la ville nouvelle de Tamesna, Mers El Kheir et El Menzeh», a indiqué le DG de l’ADM.
Rappelons que l’autoroute de contournement de Rabat vise deux objectifs. Le premier est de donner au trafic de transit, au niveau de la wilaya de Rabat-Salé, la possibilité d’éviter la traversée des villes de Temara, Rabat et Salé. Quant au second, il porte sur la connexion entre les autoroutes qui convergent vers l’agglomération de Rabat-Salé en provenance du Sud (autoroute Rabat-Casablanca et son prolongement vers El Jadida et Marrakech), de l’Est (autoroute Rabat-Fès) et du Nord (autoroute Rabat-Tanger). L’autoroute de contournement permet ainsi d’assurer la continuité du réseau autoroutier.
