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Comment apprendre à nos enfants à partager ?

Le mot «partage» est issu du latin «partire» qui signifie «diviser en parts», «partager, répartir, distribuer». Le mot désignant la division d’un élément en plusieurs portions en vue d’une distribution s’est développé ensuite dans le sens «d’action conjointe avec quelqu’un», «avoir part, participer à» et au figuré «la division des idées, des émotions, du savoir». Par nature, l’enfant à travers son évolution normale commence à s’affirmer et à s’approprier le monde, en le possédant. Même en famille, il a du mal à partager, et c’est notre rôle de lui inculquer cette valeur importante.

Comment apprendre à nos enfants à partager ?
Par nature, l’enfant, à travers son évolution normale, commence à s’affirmer et à s’approprier le monde, en le possédant.

Autant dire qu’aujourd’hui, à l’aire du net, du réseautage, et de la connexion, le partage est un savoir-être vital, et un outil nécessaire à transmettre à nos enfants. Mis à part, ce côté «potentiel», le partage est aussi une valeur, qui permet à nos enfants d’être mieux intégrés, et leur évite de devenir des individus asociaux.
Sauf que, par nature, l’enfant à travers son évolution normale, commence à s’affirmer et à s’approprier le monde, en le possédant. Même en famille, il a du mal à partager, et c’est notre rôle de lui inculquer cette valeur importante. Oui, mais comment ?

1. Ne forcez jamais votre enfant à partager, sous prétexte que c’est l’aîné, tout ce qu’il en retiendra, c’est qu’il est moins aimé, ni sous prétexte, qu’il faille honorer l’enfant de vos invités, tout ce qu’il comprendra, c’est qu’il n’est pas prioritaire. Mettez-vous simplement à sa place, comment vous sentiriez-vous si votre partenaire vous forçait à donner votre chemise à un(e) invité(e) ? Respecter l’autre, son espace, et ses désirs, c’est aussi une partie de l’apprentissage du partage.

2. Ne leur proposez pas un «chacun son tour» : pour la simple raison que ça ne marche pas, les enfants, selon leur âge, n’ont pas la même notion du «temps» et avant l’âge de quatre ans, en moyenne, ils n’ont aucune notion de temps.

3. Encouragez-les à négocier et à trouver des solutions : expliquez la situation clairement : «Tu veux ceci, mais ton petit frère le veut aussi, c’est pour tout le monde, mais vous ne pouvez pas l’avoir en même temps, comment fait-on alors ?» Laissez-les trouver leurs solutions sans vous mêler, ou alors juste en proposant plusieurs options envisageables et équitables.
Dites que s’ils ne se mettent pas d’accord tous les deux, le jouet va être simplement retiré, et que personne ne l’aura, en leur donnant quelques minutes pour négocier, tout en précisant que cela doit se passer dans le calme, sans disputes et sans cris.

4. Donnez l’exemple : si votre enfant prend le jouet d’un autre, ne lui demandez pas de s’excuser, il est clair que la possession est une phase normale de l’évolution infantile et que lui n’y voit aucun mal. Mais excusez-vous à sa place, cela lui apprendra le respect des limites des autres.

5. Transmettez les gestes de partage : en sortie avec votre enfant, si vous lui achetez un bonbon ou un chocolat, achetez-en un pour son frère ou sœur, resté(e) à la maison. Quand vous achetez un gâteau pour vous, ramenez-en un pour le papa qui n’est pas là. Ayez toujours un geste, une pensée, pour les autres membres de la famille en sa présence.

6. Revenez aux anciens rituels : lors des fêtes, ou pendant le mois du ramadan, nous avons cette noble habitude de partager les repas et les mets délicieux avec les voisins, la famille, les amis, ou les démunis… soit en les invitant, soit en leur envoyant des plateaux. Impliquez votre enfant dans ces gestes en lui expliquant toute la générosité et la noblesse d’un tel geste de partage.

7. N’ayez pas peur de le sortir de sa bulle : expliquez-lui comment va la vie, et qu’il y a des gens moins chanceux que d’autres, qui vivent dans le besoin ou dans la rue carrément, qui font la manche pour subsister, ou qui travaillent à un âge précoce. Expliquez-lui que le partage ne nous enlève pas ce que nous avons, mais permet aux autres de mieux vivre.

8. Racontez-lui des histoires : cherchez celles qui mettent en avant cette valeur. L’enfant est très réceptif aux contes et il s’y identifie facilement

9. Reconnectez-le aux valeurs spirituelles : expliquez-lui l’importance et la valeur des choses non matérielles, qui ne se vendent ni ne s’achètent, mais qui n’ont pas de prix, comme l’amour, le respect, la reconnaissance, l’amitié, un sourire, etc.

10. Détectez les émotions : c’est que des fois, ce refus de partager est lié à un ressentiment, une rancœur, une colère… «Je ne partage pas mon jouet avec ma sœur, elle aussi n’a pas partagé son chocolat avec moi !» une fois que vous avez détecté ces émotions, vous serez plus dans la compassion que dans le jugement. Est-ce que vous, vous auriez envie de partager avec une personne qui vous a offensé ? Non ! à moins que réparation ne soit faite. Le partage est un apprentissage à faire pour les grands comme pour les moins grands :
«Le monde du partage devra remplacer le partage du monde», dirait Claude Lelouch.

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