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Les programmes d’appui gagneraient à être assouplis

Trois années après le lancement des programmes d’appui aux PME, l’heure était au bilan, vendredi 24 mai à Casablanca au siège de la Confédération générale des entreprises au Maroc. Le bilan des programmes Imtiaz et Moussanada, même jugés satisfaisants, peut être amélioré par l’assouplissement des démarches administratives et l’accès aux financements bancaires.

Les programmes d’appui gagneraient à être assouplis
Abdelkader Amara, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, et Meriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM, au siège de la CGEM. Ph. Seddik

La rencontre organisée par le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies et la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM) a été l’occasion pour Latifa Chihabi, directrice générale de l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) de dresser le bilan des programmes Imtiaz et Moussanada, programmes majeurs d’appui aux PME déployées dans le cadre du pacte national pour l’Émergence industrielle. Le programme Imtiaz, conçu pour accompagner le développement des PME activant dans l’ensemble des secteurs industriels, a profité à 116 entreprises pour un montant de 61 millions DH déjà débloqué sur un total de 2,6 milliards DH, a indiqué la directrice générale de l’ANPME. Par secteur d’activité, l’industrie arrive en têtes des projets (83%) alors que Casablanca a accaparé 59% du financement dans le cadre d’Imtiaz qui ne concerne pas les secteurs de la pêche, de l’agriculture et de l’immobilier. Il est attendu, dans le cadre de ce programme qui subventionne à hauteur de 20% des investissements, la création de 14 000 emplois, la multiplication par un facteur de 2,5 du chiffre d’affaires des entreprises bénéficiaires et surtout «la substitution aux importations», selon Latifa Chihabi.

Afin d’améliorer la productivité des entreprises, l’offre Moussanada couvre l’ensemble des secteurs économiques et tous les besoins d’une PME en phase de modernisation. Dans ce volet, 846 entreprises ont bénéficié de ce programme qui prend en charge 60% à 80% des coûts de prestations de services de modernisation et pouvant atteindre un montant de 1 million de DH. «Sur un total de 147 millions DH, 57 millions DH ont été débloqués. Casablanca, avec 60% des projets réalisés, arrive en tête dans la répartition géographique», a précisé la directrice générale de l’ANPME.

Des programmes inscrits dans la durée

En dépit de ces résultats qualifiés d’«honorables» par Abdelkader Amara, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, Mériem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM, a préféré, quant à elle, voir «le verre à moitié plein». Ses propos s’appuient sur une enquête réalisée par un groupe de travail relevant du patronat auprès de 150 entreprises réparties sur l’ensemble des villes du pays. Il en ressort que si la moitié de ces structures interrogées connaissent ces programmes d’appui, près de la moitié n’en a pourtant pas bénéficié. Les raisons de ce manque d’intérêt trouvent leur explication, selon Bensalah Chaqroun, dans les procédures administratives, le manque de visibilité quant au délai de réponse et surtout le problème posé par la caution exigée par les banques comme préalable à l’octroi d’un prêt. La présidente de la CGEM a clos son intervention par ce vœu «que les coupes budgétaires décidées par le gouvernement n’impactent pas ces programmes d’appui» en faisant allusion aux 15 milliards DH qui seront ponctionnés sur les dépenses de l’investissement décidé en avril dernier. 

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