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«Clichés» d’antan

● L’Institut néerlandais au Maroc, plus connu sous le nom de NIMAR, expose jusqu’au 26 juin des photos anciennes de la capitale.
● Une prestation évoquant, en particulier, les premières prises de «Rabat, ville impériale du Maroc».

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L’Institut néerlandais au Maroc expose, jusqu’au 26 juin, des photos d’archives du Maroc de la capitale «Rabat, ville impériale du Maroc». L’événement organisé en partenariat avec la Maison de la photographie de Marrakech met en relief les premiers témoignages du Maroc en photos. «L’idée de cette exposition m’est venue lors d’une rencontre avec le directeur de la Maison de la photographie de Marrakech. En me montrant sa collection sur la capitale, je me suis dit que ce serait intéressant de la montrer au public de Rabat. D’autant plus que cet ensemble de photos représente des prises de vue très rares de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Une initiative qui contribue, également, à la promotion de cette collection artistique. Nous essayons à notre niveau de participer aux activités culturelles au Maroc», souligne Jan Hoogland, directeur de l’Institut néerlandais au Maroc qui a relaté l’importance historique et civilisationnelle de ces photos. Lui-même photographe amateur et passionné de cet art, il trouve que le Maroc est un beau pays. Par ses magnifiques paysages, ses médinas et sa nature très diversifiée, on a des éléments photographiques intéressants.

Ces premières photos du Maroc et, plus particulièrement, de Rabat rapportent, par contre, les images d’une époque peu connue. Surtout que le Maroc, comme l’explique
J. Hoogland, est resté, pendant tout le XIXe siècle, à l’écart du Grand Tour. «Il a fallu l’installation de photographes professionnels, à Tanger et Tétouan, vers les années 1870, pour avoir les premiers témoignages photographiques du Maroc». Leurs thèmes étaient souvent des portraits, des scènes et des genres, des scènes de la vie quotidienne, l’architecture. «Ils illustrent autant ce qui est photographié que la posture culturelle, sociale, des photographes». L’exposition «Rabat, ville impériale du Maroc» fait voir, ainsi, ces divers aspects de la photographie, avec deux tirages sur papier d’autochromes (la technique inventée par les frères Lumières en 1907) pour illustrer la beauté des couleurs obtenues sur plaque de verre avec de la fécule de pomme de terre.

«Les photographies du Chellah sont inédites et vraiment belles : le peuple marocain assis devant la muraille, éternisé par des grains de fécule fragiles, la cité vue tel un antique, on imagine Troie à son crépuscule, le jeune homme assis devant la mer immense», renchérit le directeur de NIMAR. Et d’ajouter que «bien que cette prestation ne présente ici que peu de documents, nous espérons qu’ils éveilleront le désir de voir et de connaître toujours mieux le patrimoine du Maroc, pays qui allie les diversités géographiques les plus riches aux diversités de l’Histoire».

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