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Bruxelles exclut les territoires occupés de sa coopération avec Israël

Les «lignes directrices», adoptées par l'Union européenne disposent qu'à partir de 2014, tous les accords avec Israël devront spécifier qu'ils ne s'appliquent pas aux zones occupées depuis 1967.

Bruxelles exclut les territoires occupés  de sa coopération avec Israël
Les Palestiniens ont salué l'initiative, espérant que l'UE irait encore plus loin.

Linitiative de l'Union européenne excluant les territoires occupés de sa coopération avec Israël place le gouvernement Netanyahu face à dilemme : soit s'exposer à des préjudices économiques, soit reconnaître que les colonies ne font pas partie de son territoire, selon des responsables et commentateurs.
Les «lignes directrices», adoptées en juin par l'UE, qui doivent être publiées officiellement vendredi, disposent qu'à partir de 2014, tous les accords avec Israël devront spécifier qu'ils ne s'appliquent pas aux territoires occupés par Israël depuis 1967, c'est-à-dire la Cisjordanie, Al Qods-Est, la bande de Gaza et le Golan. Les Palestiniens ont salué l'initiative, espérant que l'UE irait encore plus loin.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki s'est félicité d'un «grand pas en avant de la position européenne en terme de mesures concrètes», appelant l'UE à faire encore davantage.
«Il y avait un accord tacite là-dessus, mais maintenant il s'agit d'actions tangibles», a-t-il expliqué à la radio officielle Voix de la Palestine.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, qui ne reconnaît pas Israël, a annoncé dans un communiqué «apprécier cette décision européenne qui est un pas dans la bonne direction», appelant à «l'appliquer dans les faits et accélérer la mise en œuvre des décisions de boycottage des produits sionistes», en allusion aux produits des colonies.
Selon les médias israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu multipliait mercredi les conversations téléphoniques avec des responsables européens pour tenter d'obtenir un report de la décision, ou au moins des aménagements sur son application.

M. Netanyahu, qui a convoqué mardi une réunion d'urgence avec les ministres de la Justice et du Commerce ainsi que le vice-ministre des Affaires étrangères après l'annonce des nouvelles dispositions européennes, a réagi en assurant qu'Israël n'accepterait «pas de diktats de l'extérieur sur (ses) frontières».
Si Israël renonçait à ces accords pour ne pas avoir à parapher la clause qu'il conteste, le préjudice pour son économie se chiffrerait en centaines de millions d'euros, en particulier dans le domaine crucial de la recherche et du développement, selon les médias.
D'après la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, également chargée des négociations avec les Palestiniens, «la politique de stagnation sur le dossier palestinien crée un vide dans lequel la communauté internationale essaie de s'engouffrer».

«J'espère que cela constituera un signal d'alerte qui conduira à une reprise des négociations avec les Palestiniens», a-t-elle déclaré à la radio publique. En écho, la chef du parti travailliste et de de l'opposition Shelly Yachimovich, interviewée également sur la radio publique, a estimé que l'«isolement international» auquel s'exposait Israël en poursuivant le statu quo représentait une «menace stratégique tout aussi importante que les armes les plus sophistiquées», une allusion au programme nucléaire iranien, hantise de M. Netanyahu.
Dans la même veine, le quotidien Haaretz (gauche) souligne que la patience des gouvernements européens à l'égard d'Israël est à bout et que le «moment de vérité» approche.
«Le gouvernement sioniste doit décider s'il est prêt à continuer de mettre en péril l'avenir du pays afin de continuer l'occupation», peut-on lire dans l'éditorial.

Le plus grand quotidien israélien, Yediot Aharonot, cite de hauts responsables israéliens estimant que l'initiative européenne a été coordonnée avec l'administration américaine pour amener le gouvernement Netanyahu à se montrer plus souple en vue d'une reprise des négociations de paix. 

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