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L’engagement associatif des jeunes en débat

«L’Action associative et le développement participatif», tel a été le thème de la rencontre organisée conjointement par l’association Ribat Al Fath pour le développement et la Fondation allemande Konrad Adenauer. Un sujet d’actualité compte tenu du statut que la nouvelle Constitution confère à la société civile.

L’engagement associatif des jeunes en débat
Le rôle de la jeunesse dans le développement local a été débattu lors de cette rencontre scientifique.

L’association Ribat Al Fath pour le développement durable a organisé récemment avec la Fondation allemande Konrad Adenauer une rencontre autour de «L’action associative et le développement participatif». Une manifestation qui s’inscrit dans le cadre des débats scientifiques initiés par cette association. De par l’importance du thème choisi, l’événement a pu rassembler des intervenants de profils différents. Ces derniers ont ainsi débattu divers axes portant sur le rôle de la société civile dans le développement local. L’objectif, selon Abdelkrim Bennani, président de l’association Ribat Al Fath, est de mener une réflexion sur les bonnes pratiques afin d’éclairer les perspectives d’une meilleure implication des ONG dans le développement local. «L’association Ribat al Fath estime que le moment est opportun pour ouvrir un débat large et libre entre les différents acteurs concernés par la chose publique autour d’un sujet de portée stratégique, en l’occurrence les mécanismes d’implication effective de la société civile dans le processus de développement local», a-t-il expliqué. En effet, le sujet est d’actualité, notamment à la  lumière des dispositions de la nouvelle Constitution, surtout que celle-ci a conforté le statut de la société civile en lui conférant un rôle accru dans la concrétisation de la démocratie participative, à travers notamment la contribution aux domaines de la législation et de la gestion des questions locales.
 Aujourd’hui, la participation des ONG à la gestion des affaires territoriales est un thème récurrent dans les discours des décideurs politiques, des universitaires et des composantes du tissu associatif. D’autant plus, que le champ d’intervention de la société civile s’est élargi vu l’essor considérable qu’a connu le mouvement associatif au cours de ces dernières décennies, a expliqué le juriste Mohamed Zouak qui était un des intervenants lors de cette rencontre. «Au vu des expériences menées de par le monde, il s’avère que tout développement local passe par la société civile». Et d’ajouter que «l’action associative reste un facteur clé dans l’implication des citoyens dans la gestion de la chose locale».
Après avoir fait un bref rappel de l’histoire des ONG au Maroc, Mohamed Zouak s’est arrêté sur les handicaps qui entravent les actions des ONG. Il s’agit selon lui de l’absence d’une stratégie de développement local ainsi que du manque des ressources financières. La balkanisation du tissu associatif est également un facteur endogène qui limite l’efficacité des actions des ONG en matière de développement local, ajoute-t-il.
 Avec la nouvelle Constitution, le rôle de la société civile est appelé à se renforcer et son champ d’intervention à s’élargir. L’enjeu est de contribuer à la démocratie participative, une des dispositions phares de la loi fondamentale du Royaume.
Dans cet élan d’idées, Hamid El Kam, conseiller du président du CNDH  s’est penché sur les nouvelles opportunités offertes par la Constitution notamment, les articles 14 et 15  qui consacrent l’initiative populaire. Et ce via le droit de présenter des motions en matière de législation ainsi que des pétitions. Mais il faut dire que ces prérogatives obéiront à des conditions et des modalités qui seront fixées par une loi organique.
Le rôle de la jeunesse dans le développement local a été également débattu lors de cette rencontre scientifique. Abderrahim Atri, chercheur en sciences sociales, a soulevé dans son intervention la faible implication des jeunes dans l’action associative. Cet universitaire en veut pour preuve que seulement 40% des jeunes appartiennent à une entité associative, selon les statiques du Haut-commissariat au Plan.

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