Dans une déclaration à MAP-Madrid, le président de l’association, Abderrahim Berdiji, a rejeté toute initiative visant la dénaturation du mandat de la mission onusienne, soulignant que ce projet suscitait «l’étonnement», d’autant plus que le Royaume a réalisé ces dernières années de grandes avancées dans le domaine des droits humains.
L’annonce de cette tentative, a déploré M. Berdiji, survient au moment ou le Maroc a accompli d’importants progrès en matière des droits humains marqués notamment par l’indemnisation des victimes des violations du passé, dont celles des provinces du sud du Royaume. Il a rappelé, à cet égard, la constitutionnalisation du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), qui dispose de deux délégations régionales au Sahara, et les recommandations importantes de l’Instance équité et réconciliation (IER).
L’association condamne vigoureusement l’usage des droits de l’Homme à des fins politiciennes, a-t-il dit, faisant remarquer que si le Maroc a autorisé en toute liberté dans la région des visites des organisations internationales qui soutiennent la thèse des séparatistes, à l’instar de la Fondation Kennedy, des associations telles qu’Amnesty International et Human Right Watch sont, par contre, toujours interdites d’accès aux camps de Tindouf, dans le Sud-Ouest algérien.
Les États-Unis devaient, au lieu de réclamer la modification du statut de la Minurso, demander la surveillance des droits civiques à Tindouf, ou il n’y a ni liberté de mouvement ni celle d’expression, a fait observer M. Berdiji, en citant dans ce cadre l’enlèvement en 2009 du dénommé Kahlil Ahmed et qui est toujours porté disparu, et les cas notamment de l’artiste Najem Allal et du militant Mustapha Salma Ould sidi Mouloud, qui est interdit par la direction du polisario de retrouver sa famille dans les camps de Tindouf pour le simple crime d’avoir soutenu l’initiative d’autonomie. «Alors qu’au Maroc, des séparatistes jouissent de toute la liberté de circulation et de voyage à l’étranger avec des passeports marocains», fait-il encore remarquer pour dénoncer les exactions dont font l’objet les opposants du polisario à Tindouf.
Après avoir souligné que le Maroc a, dans le cadre de ses efforts visant à trouver une solution au différend autour du Sahara, présenté la proposition d’Autonomie, et que l’autre partie reste figée dans sa position, le président de l’association Hiwar a appelé à aller de l’avant sur la voie de la promotion du processus des droits de l’Homme engagé par le Royaume, à la mise en œuvre de la régionalisation avancée et à la poursuite des projets de développements à tous les niveaux. Le conflit du Sahara, dit «occidental», rappelle-t-on, est un conflit artificiel imposé au Maroc par l’Algérie. Le polisario, un mouvement séparatiste soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d’un État factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une solution du conflit basée sur une autonomie avancée dans un cadre
souverain marocain et une intégration économique et sécuritaire régionale.
