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«La performance globale, une nécessité pour un développement durable», c’est le thème d’une plénière organisée par le CJD samedi 27 avril à Casablanca, dans le cadre des journées de la performance globale. Cette dernière aspire à dépasser la myopie économique incarnée par le PIB, et entreprendre une démarche responsable et durable. Jeune discipline, née aux États-Unis il y a une dizaine d’années, la performance globale est une démarche concrète et outillée, que le CJD tente d’en expliquer les bienfaits et pour l’entreprise et pour l’économie.
L’objectif étant de sensibiliser les dirigeants d’entreprises, PME notamment, à la nécessité de substituer l’approche globale à l’approche partielle de gestion d’entreprise. Une gestion dont la performance n’est pas uniquement économique, mais aussi environnementale, sociétale et sociale. «Une grande partie de la valeur des entreprises aujourd’hui est immatérielle, le savoir-faire des salariés ou des collaborateurs par exemple ne sont pas pris en compte par la comptabilité. Les valeurs immatérielles de l’entité réapparaissaient uniquement au moment de sa vente», souligne Fouad Benseddik expert au cabinet Vigeo.
Le souci du CJD dans ce contexte actuel est de faire comprendre aux dirigeants, qu’animer la seule logique économique risque grandement de tarir les propres sources de richesse. De même, le souci de pragmatisme et de performance à court terme occulte les voies durables de l’innovation et du développement. Pour Christophe Praud, président du CJD France, «la bonne santé de l’entreprise dépend des compétences de ses salariés, et non seulement de l’apport des actionnaires ou de la vision stratégique de ses dirigeants. La performance globale est un instrument qui permet à chaque entreprise de donner du sens à sa production». Si la performance économique vise à honorer la confiance des actionnaires et des clients, et se mesure par des indicateurs que sont le bilan et le compte de résultat.
La performance sociale s’appuie principalement sur la capacité de l’entreprise à rendre les hommes acteurs et auteurs. Pour sa part, la notion de performance sociétale est plutôt basée sur la volonté de l’entité à contribuer au développement de son environnement. Enfin, la performance environnementale pose aussi la question du bien-être des hommes et femmes dans l’entreprise.
