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Mohamed El Kettani, président-directeur général du groupe Attijariwafa bank s’est déplacé à Kara, au Togo, dans le cadre d’une rencontre avec son excellence le ministre de l’Économie et des finances, Adji Otèth Ayassor. Les deux parties ont finalisé la signature des accords définitifs stipulant l’acquisition par Attijariwafa bank de 55% du capital de BIA-Togo, sous réserve de l’obtention de l’ensemble des autorisations réglementaires requises.
Cette opération, qui survient un mois après l’adjudication de la banque marocaine dans le cadre du projet de privatisation de BIA-Togo, rentre dans le cadre des orientations fixées par Attijariwafa bank pour la promotion de la coopération sud-sud et lui permet de renforcer sa position en tant qu’acteur majeur du développement économique régional. Pour rappel, la BIA-Togo, ancienne banque d’émission des colonies d’Afrique occidentale, devenue banque commerciale en 1960, est l’institution financière la plus ancienne au pays et compte à hauteur de 9,4% de parts de marché des dépôts au Togo, son bilan 2011 a atteint 98,7 milliards F CFA, soit environ 1,7 milliard de dirhams. L’acquisition de la BIA-Togo permettra à Attijariwafa bank de renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest et la conforte dans sa vocation d’acteur majeur de la finance panafricaine.
Des ambitions panafricaines annoncées et assumées
Attijariwafa bank n’en est pas à sa première tentative au Togo. La banque marocaine s’était déjà essayée à une première incursion dans le capital de l’Union togolaise de banques (UTB), en septembre dernier, et ce en raison d’une offre jugée insuffisante par l’État togolais (7,8 milliards de F CFA pour 51% du capital). Attijariwafa réussit cette fois-ci à transformer l’essai face à la banque panafricaine Ecobank. Cette dernière, bien qu’ayant proposé une offre supérieure à celle de Kettani, n’a pas souhaité reprendre le siège de la BIA, permettant au groupe Attijariwafa bank de rester seul dans la course.
L’acquisition de la BIA s’inscrit entièrement dans les orientations choisies par Mohamed El Kettani.
Depuis son accession à la tête d’Attijariwafa bank en 2007, le président du groupe n’a cessé d’afficher ses ambitions expansionnistes au sud du Sahara.
«Le continent est notre principal relais de croissance. On y installe progressivement un réseau d’institutions bancaires, ancrées dans les économies locales, ouvertes sur leur environnement et cherchant à promouvoir l’esprit d’initiative, de création de richesses et d’opportunités de progrès. Nos 16 000 collaborateurs, 2 500 agences, six millions de clients constituent la preuve qu’en Afrique la volonté et la persévérance peuvent être payantes pour les entreprises du continent», avait annoncé M. El Kettani lors du dernier Forum Afrique Développement, organisé à Casablanca.
