Le CAFRAD (Centre africain de formation et de recherches administratives pour le développement) et la BADEA (La Banque arabe pour le développement économique en Afrique) organisent du 8 au 19 avril un séminaire à Tanger sur le thème : «Nouvelles stratégies et approches de gestion des projets agricoles en Afrique.» Ce séminaire s’adresse aux responsables des programmes et projets agricoles en Afrique et a pour but d’appuyer les efforts de développement agricole et alimentaire menés par les États africains et les organisations internationales. Pour cela, l’important est d’améliorer la gestion des projets, renforcer les capacités institutionnelles et offrir l’expertise en matière de formulation des stratégies agricoles.
La sécurité alimentaire en Afrique reste encore un défi majeur à relever et un objectif difficile à réaliser. La famine touche une grande partie de la population africaine. Environ 223,6 millions de personnes sont sous-alimentées. Il existe très peu de pays qui peuvent prétendre avoir atteint la sécurité alimentaire. Même pour ces pays-là, une grande partie des produits agricoles consommés est importée. La production agricole nationale est insuffisante pour satisfaire les besoins alimentaires des populations. Pourtant, tous les pays africains sont impliqués dans le développement agricole. La preuve en est qu’ils ont tous un ministère et des agences ou offices en charge de l’agriculture. Ils ont de ce fait la volonté de développer le secteur agricole. Cependant et à de rares exceptions, les pays africains produisent peu.
La production agricole n’est pas à la hauteur de la demande des populations. Pour tenter de remédier à la situation, les organisations internationales comme la FAO, le PNUD, la Banque mondiale, la BAD, la BADEA et beaucoup d’autres organisations collaborent avec les États pour monter des projets et des programmes visant à améliorer la production agricole et à résoudre les problèmes alimentaires dans le continent. Ces projets de développement agricole dans certains cas ne produisent pas les résultats escomptés. Ils sont soit mal conçus, mal adaptés ou mal gérés, d’où l’importance de revoir la manière avec laquelle est régi ce secteur.
Dans ce sens, il s’agit de réviser les politiques et les pratiques actuelles et d’examiner de nouvelles approches et stratégies en matière de gestion des projets agricoles. Les travaux du séminaire seront menés sous forme de cours de formation. Des visites guidées seront également organisées dans certains sites agricoles et alimentaires de la région de Tanger.
