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LLe maire de Casablanca, Mohamed Sajid, a reçu, le 5 août, la famille Atmani qui fera le tour du monde en 5 ans. Cette famille casablancaise s’est vu transmettre des lettres qu’elle donnera aux maires des villes qu’elle visitera durant son périple. L’aventure des Atmani a séduit un grand nombre de Casablancais, Marocains et voyageurs internationaux. Depuis le lancement de leur projet, ils ont réveillé des rêves bien dissimulés dans les esprits de certains. Normal, Anouar Atmani, son épouse Malika Diouri et leurs enfants Meïssa, Maya et Mehdi vivront leurs rêves plutôt que de rêver leur vie. Ces cinq personnes s’apprêtent à vivre la grande aventure d’un tour du monde à bord de leur camping-car «Meskellil». Le grand départ a été programmé le 7 août via Tanger, puis la France et la Belgique pour prendre le bateau vers l’Amérique latine afin de découvrir l’Uruguay, le Brésil, l’Argentine, la Bolivie, le Pérou, la Colombie, puis l’Amérique centrale, l’Asie, l’Australie… avant de terminer le grand voyage en Afrique.
L’initiateur de ce projet est Anouar Atmani, âgé de 49 ans. Son idée murit depuis son jeune âge, il en a parlé à sa femme, mais pour des soucis de stabilité, Malika Diouri a préféré prendre un temps de réflexion. Le déclic a eu lieu, il y a quatre ou cinq ans, quand la maman a donné son OK. Après le tour du Maroc et les visites des différentes régions du Royaume chaque week-end, le couple s’est lancé dans un réel parcours du combattant. Il lui a fallu deux ans de préparation.
Malika, 41 ans, l’organisatrice de l’aventure, n’a rien laissé au hasard : plusieurs mails, des rencontres virtuelles, des heures de navigation sur le web leur ont été nécessaires pour bien ficeler les détails du voyage. Le couple ne nie surtout pas l’aide apportée par la communauté des voyageurs qui lui ont montré les astuces et les idées pour rendre leur rêve possible. Mais le ministère des Affaires étrangères leur a donné un vrai coup de pouce en leur facilitant l’octroi des visas. Côté financement, les Atmani comptent sur leurs économies. Ils ont aussi loué leur maison et vendu leur voiture. Anouar et Malika continueront aussi à travailler via internet. Le papa, ex-directeur général au Maroc et à l’étranger pendant plus de 15 ans pour le compte d’entreprises multinationales et nationales, fera des missions de back office. La maman fera quant à elle des transcriptions. Le couple donnera aussi des cours de langues et de marketing en université dans plusieurs pays. Des mécènes soutiennent également l’aventure Atmani.
Néanmoins, même si le financement est assuré, ce voyage suscite des interrogations chez plusieurs personnes, notamment concernant la scolarisation des enfants. À ce sujet, le couple Atmani se veut rassurant. L’intellectuelle Meïssa, 9 ans, Maya, l’artiste âgée de 7 ans, et Mehdi le bricoleur de 8 ans continueront à étudier à distance. Scolarisés à l’école espagnole, les trois petits auront leurs cours par internet avec l’aide du ministère de l’Enseignement espagnol qui a un système similaire au Centre national d’enseignement français à distance. Les enseignants seront à la disposition des parents pour les explications. Pour tout faire selon les règles, ces derniers se sont réparti les tâches et les matières à préparer avec les enfants. Les examens auront lieu dans les consulats espagnols. Une fois le périple terminé, les petits peuvent réintégrer l’école. Même si tout parait bien ficelé, les Atmani devraient faire face à une aventure pleine de mystères, de découvertes et surtout de rencontres. Ils seront des ambassadeurs du Maroc partout où «Meskellil» fera escale.
