La chambre de commerce, d'industrie et de services de la région Fès-Boulemane donne enfin le coup d’envoi du Centre multiservice de la Z.I. de Aïn Chkaf. Ce centre qui a été inauguré le 19 aout par le wali de la région, Mohamed Dardouri, se compose d’une représentation de la Chambre, une salle polyvalente, une salle d’exposition, un restaurant, un siège d’association, ainsi que des antennes de la sureté nationale et des sapeurs-pompiers. Et devrait non seulement proposer une multitude de services aux industriels de la zone, mais aussi permettre une rentrée d’argent puisqu’il dispose de commerces à louer. «Le centre propose une multitude de services aux industriels de la zone et leur permet l’organisation des conférences et foires. Il est aussi appelé à encourager la création des entreprises. Et les recettes de la location des commerces devraient assurer la bonne gestion et l’entretien du centre», indique-t-on à la Chambre de commerce, d’industrie et de services.
L’ouverture de ce Centre multiservice devrait aussi atténuer les problèmes dont souffre cette zone de 18 ha. «Depuis sa création, il y a une dizaine d’années, cette zone industrielle souffre d’un manque de presque toutes les infrastructures et tous les équipements indispensables au fonctionnement des unités industrielles. À cela s’ajoutent des problèmes d’insécurité, de déchets et le manque de moyens de transport. Nous avons travaillé pendant de longues années dans l’anarchie et nous avons reçu des partenaires étrangers dans ces conditions, mais il faut que cela s’arrête et que les responsables, dont la Chambre de commerce, travaillent davantage pour que la zone industrielle de Aïn Chkef fonctionne comme toutes les zones industrielles du monde», indique en colère un industriel de la zone. À rappeler que ce quartier industriel qui a nécessité un investissement de 41,16 MDH est le fruit d’un partenariat en 2002 entre le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, le ministère de l’Industrie, du commerce, et des télécommunications, le ministère de l’Habitat et de l’urbanisme et la Société nationale d’équipement et de construction (SNEC).
Le but affiché à l’époque étant de répondre à la demande pressante en terrains industriels en mettant à la disposition des industriels de la région 115 lots de 500 à 700 m², 20 lots de 700 à 1 000 m², 27 lots de plus de 1 000 m² et des lots d’équipements collectifs. À l’achèvement des travaux en 2004, les superficies attribuées ont atteint 106 907 m² sur 121 086 m2 et le nombre de projets correspondant a atteint 110 avec un investissement projeté de 389 millions de DH et 6 822 emplois à générer. Aujourd’hui, la zone abrite des projets intéressants et emploie une main-d’œuvre importante, mais elle reste handicapée par un ensemble de problèmes et n’a pas pu se hisser au rang des zones industrielles aux normes internationales, selon bon nombre de ses industriels.
