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Une menace pour le championnat

La situation financière de pratiquement tous les clubs de l’élite 1 et 2 sans parler des amateurs est très inquiétante. Plusieurs d’entre eux se sont endettés pour continuer à faire tourner la machine. Certains présidents de clubs qui ont déposé leurs chèques comme garantie craignent d’aller en prison pour provisions insuffisantes. Bref, c’est le trou noir pour certaines équipes qui menacent d’arrêter les compétitions.

Une menace pour le championnat
Phase de jeu d'une précédente rencontre du Rachad Bernoussi et Raja de Beni Mellal.

«C’est l’enfer. Je ne peux pas voir mes joueurs qui ne sont pas payés depuis trois mois et demi. Je ne peux pas continuer à gérer une situation pareille», s’est écrié Ahmed Ammouri, président du Rachad Bernoussi. Et de poursuivre : «on va arrêter le championnat si rien n’est fait pour régler ce problème. J’ai 500 000 DH de dettes en plus de 800 000 DH de salaires impayés. À cette période de l’année, la FRMF nous verse 700 000 DH. Et là avec ce vide à la tête de la fédération, on n’a rien reçu», nous a-t-il indiqué.
De son côté, Abdelhak Rizkallah, président du Racing Casablanca, souligne que son club comme l’ensemble des autres équipes souffre beaucoup en raison du retard dans le versement des droits de télé. «Le RAC n’est pas nanti. Mais on se débrouille tant bien que mal pour faire fonctionner le club en ces temps de crises», nous a-t-il précisé. À la question de savoir si le club a honoré ses engagements vis-à-vis de ses joueurs et de son staff technique, Rizkallah a répondu par l’affirmatif : «si je ne suis pas en mesure d’honorer ses engagements, je me retirerai», a-t-il souligné. Rizkallah a, par ailleurs, souligné qu’une réunion qui regroupera l’ensemble des clubs que ce soit de l’élite ou des amateurs pour essayer de trouver une solution à ce problème est prévue le 5 janvier prochain.

Observer une année blanche

Aberrakzak Sebti, président du Widad de Fès, l’un des clubs les touchés par la crise financière, ne mache pas ses mots. Il appelle à observer une année blanche. «C’est l’enfer. Bientôt on va partir en prison. On a déposé des chèques qu’on ne peut plus honorer.
Les joueurs ne sont plus payés depuis plusieurs mois et tout ça à cause d’une fédération irresponsable», a-t-il souligné. Les déclarations de Sebti, Ammouri et d'autres traduisent l’ampleur de la crise financière qui secoue les clubs de football qui tournent au ralenti. Cette crise si elle n’est pas résolue au plus vite menace de faire tache d’huile. Un arrêt du championnat n’est pas à exclure. On est bien loin du professionnalisme décrété il y a trois ans. 

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