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Une vitrine où s'exprime l’art contemporain

Les faits : À l’occasion de l’exposition «Ch2o» réalisée par Zineb Andress Arraki et présentée à la galerie Shart de Casablanca jusqu’au 9 novembre prochain, nous avons rencontré Nawal Slaoui, qui se bat depuis des années pour faire rayonner les artistes contemporains marocains au Maroc et à l’international.

Une vitrine où s'exprime l’art contemporain
Pour la promotion de l'art et la défense de l'environnement.

Créé en 2010, Cultures Interface est un concept unique au Maroc, né de la volonté de Nawal Slaoui, déjà fondatrice et présidente de l'association Madar pour la promotion de l'art et la défense de l'environnement.
L’idée ? Promouvoir les artistes marocains au Maroc et à l’international, monter des projets itinérants et des expositions dans des lieux différents. «J’ai décidé de monter cette structure, car je ne voulais pas me contenter d’une galerie d’art, je voulais aller au-delà. En 2010, j’ai ressenti un fort intérêt international vis-à-vis du Maghreb or quand les étrangers venaient au Maroc, impossible pour eux de trouver des informations sur les artistes et les acteurs culturels. J’ai alors eu envie d’ouvrir une vitrine sur notre culture contemporaine», confit Nawal Slaoui.

Depuis, la fondatrice de Cultures Interface déniche des artistes et prend sous son aile les plus talentueux et les plus ambitieux. Pédagogue, voire même psychologue, elle se plonge dans le travail de chaque artiste qu’elle accepte «d’encadrer» pour essayer de comprendre leur univers. «J’essaie de les connaitre et de définir leurs besoins. Certains ont parfois des objectifs trop importants par rapport à ce qu’ils sont capables de faire. Ils voient trop gros et trop vite. Mon travail c’est de les canaliser», explique-t-elle. Quoi qu’il arrive, Nawal Slaoui n’intervient jamais dans les créations que réalisent les artistes. Son job, c’est de les aider à rendre leur projet concret et de les faire connaitre. La plupart du temps, c’est Nawal qui va à la rencontre des artistes, mais il arrive que certains viennent frapper à sa porte. «Aujourd’hui, les jeunes artistes cherchent la visibilité, cependant ils ont du mal à communiquer leur travail. Certains sont timides ou n’osent pas».

Avec son expérience et son carnet d’adresses, Nawal est un atout considérable pour ceux qui rêvent de percer dans le milieu. S’il lui arrive d’accompagner des artistes qui ont déjà un «nom», elle s’intéresse beaucoup à ceux que personne ne connait. Lorsqu’un travail lui plait et que l’artiste lui semble motivé, elle établit avec lui une relation de collaboration et l’aide à atteindre ses objectifs. Du processus de création à l’exposition finale en passant par la communication, la promotion et la diffusion, Nawal accompagne les artistes dans toutes les étapes et assure le suivi du travail de ses «protégés» même lorsqu’ils réussissent à se faire un nom au-delà des frontières marocaines.

Elle qui a tout appris sur le terrain, aller chercher les jeunes, gérer les budgets, communiquer… peut aujourd’hui facilement monter un projet du début jusqu’à la fin. Elle refuse cependant de travailler avec ceux qui n’investissent pas à cent pour cent dans leurs projets par timidité ou par paresse. «Je sais que dans un pays comme le Maroc on a pas forcément des parents qui nous encouragent à faire de l’art, mais il faut bien s’entourer et bien choisir ses amis. Quand on est ambitieux, on y arrive, il n’y a pas de secrets», conclut-elle.

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