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Maroc-USA : un partenariat stratégique

Le Maroc et les États-Unis entretiennent des relations de longue date, initiées en 1786 par la ratification par le Congrès américain du traité de paix et d’amitié entre les deux pays. Cette légitimité historique a connu une nouvelle impulsion avec le lancement du dialogue stratégique Maroc-Etats-Unis, le 13 octobre 2012. Axé sur la géopolitique et les intérêts des deux parties, un agenda commun a été tracé pour insuffler une nouvelle dynamique au partenariat bilatéral.

Maroc-USA : un partenariat stratégique

Le lancement du dialogue stratégique en octobre 2012 a constitué un tournant majeur dans les relations entre le Maroc et les États-Unis. Les deux pays ont, en effet, scellé un partenariat stratégique portant sur plusieurs domaines de coopération. D’après une source au ministère des Affaires étrangères, ce nouveau cadre de coopération constitue un signal fort à toute la région quant à la volonté de Washington de mettre en place des partenariats avec des pays en mesure de partager la même vision et les mêmes valeurs pour l’édification d’un avenir meilleur pour la région MENA. Il s’agit aussi de développer un cadre novateur pour une coopération bâti sur les intérêts communs et capable de faire face aux défis auxquels toute la zone est confrontée.
Le partenariat maroco-américain porte sur quatre axes : le dialogue politique, le volet économique, commercial et financier, la coopération culturelle, scientifique et technique ainsi que la coopération dans le domaine sécuritaire.

Sur le plan politique, les deux parties s’engagent à soutenir et encourager les consultations et les rencontres entre les deux pays en vue d’harmoniser et de coordonner les positions respectives sur les questions d’intérêt commun. Le dialogue politique vise, en effet, à renforcer la coopération au sein de l’ONU, de ses organismes spécialisés et des autres organisations internationales afin de soutenir le règlement pacifique des différends et des conflits.

Les deux parties se sont mises d’accord pour «se concerter et conjuguer leurs efforts pour contribuer à la prévention et au règlement pacifique des conflits qui sévissent dans certaines régions du continent africain, d’œuvrer activement pour parvenir à une paix globale, juste et durable au Proche-Orient, sur la base des résolutions pertinentes de l’ONU, et de contribuer activement au processus de désarmement sur les plans international et régional, notamment à travers le renforcement des régimes de non-prolifération des armes de destruction massive et des technologies y afférentes.»

Au niveau économique, commercial et financier, les deux pays aspirent à diversifier le partenariat bilatéral. Cet objectif passe notamment par la réalisation de projets conjoints d’intérêt commun ainsi que la promotion des échanges commerciaux en facilitant la circulation des personnes et des biens. La réalisation des desseins économiques escomptés est tributaire de la promotion des liens entre les réseaux bancaires, les Chambres de commerce et d’industrie et les associations et unions professionnelles des deux pays. Il faut dire que depuis l’établissement de l’Accord de libre-échange entre les deux pays, des efforts ont été consentis en la matière, mais ils restent encore en deçà des aspirations. L’ALE a, certes, ouvert la voie à de nouvelles opportunités pour le commerce et les investissements. Mais il reste encore à mettre en place bon nombre de mesures pour équilibrer les relations économiques entre les deux parties et pallier les problèmes techniques qui handicapent la fluidité des échanges.

Il est à rappeler, dans ce cadre, que lors de la conférence maroco-américaine sur le développement des affaires, tenue le 4 décembre 2012 à Washington, les deux pays ont affiché leur volonté de développer les échanges commerciaux bilatéraux, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’aéronautique, de l’automobile, des énergies renouvelables et des infrastructures.
Un accord de facilitation des échanges commerciaux a été paraphé, à cette occasion prévoyant de nouveaux standards de transparence et de prévisibilité en matière douanière en vue de simplifier les procédures d’exportation des produits des petites et grandes entreprises vers les marchés des deux pays. D’autres mécanismes de travail ont été lancés dernièrement pour favoriser la dynamique d’intégration économique régionale, tels le NAPEO (le Partenariat nord-africain pour les opportunités économiques) et l’«Atlantic Bridge».

S’agissant de la coopération culturelle, scientifique et technique, elle concerne les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle, de la culture, de la science et de l’innovation technologique. Elle tend à encourager les rencontres et les contacts bilatéraux entre les universités, les académies des sciences, les institutions de recherche, les bibliothèques, et les organisations des deux pays opérant dans les domaines de la jeunesse et des sports, des médias, des arts et des archives.

Pour ce qui est de la coopération dans le domaine sécuritaire, elle s’est consolidée depuis l’octroi au Maroc du statut d’Allié stratégique non membre de l’OTAN. Elle concerne divers domaines d’action : la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent, la traite des personnes et le trafic des drogues...

Cette coopération s’étend également au partenariat sécuritaire au niveau régional (Sahel et Sahara et Corne de l’Afrique) et continental, notamment à travers la gestion des crises et la consolidation de la paix. À cela s’ajoute la participation du Royaume à deux initiatives lancées par Africom : le «Partenariat contre le terrorisme» (TSCTP) et «l’Opération liberté durable dans le Trans Sahara» (OEF-TS). Des exercices militaires communs sont organisés annuellement, notamment l’opération «African-Lion».

Voir l'édition spéciale Maroc-États-Unis

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